Le pétrole de retour sur le devant de la scène

Sophie Chardon & Bastien Dublanc, Lombard Odier

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Lombard Odier confirme son objectif de 75 dollars le baril de Brent a un horizon de 12 mois, et de 65 dollars pour celui de WTI.

Le pétrole a fait les frais d’une combinaison parfaite de facteurs défavorables...

Tout d'abord des incertitudes concernant la demande suite aux ventes massives liées au regain d’aversion au risque en octobre, puis l’annonce inattendue de dérogations pour huit pays important du pétrole iranien. Parallèlement, la composante offre de l’équation s’était déjà détériorée, avec un bond étonnant de l’offre américaine en provenance du Golfe du Mexique. Enfin, des facteurs techniques ont joué un rôle important également, car il semble que la chute a été amplifiée lorsque le cours spot a atteint les prix d’exercice d’options utilisées par les producteurs américains pour couvrir leurs ventes (55 dollars et 60 dollars le baril étant les niveaux les plus utilisés pour le WTI).

... mais les cours devraient désormais trouver des supports automatiques

Avec des cours actuellement en dessous des estimations du prix d’équilibre budgétaire pour la plupart des membres de l’Opep, la prochaine réunion de l’organisation et de la Russie prévue le 6 décembre devrait déboucher sur des réductions de la production. De plus, nous pensons que l’environnement actuel (baisse du prix du pétrole/creusement des spreads de crédit) influencera le processus de budgétisation de l’exploration et de la production américaine, qui a généralement lieu entre décembre et février.

A moyen terme, peu de changements fondamentaux sont susceptibles de compromettre notre scénario de base. En effet, notre évaluation de l’équilibre entre l’offre et la demande intègre déjà une hypothèse plus prudente que celle du consensus concernant le niveau de la demande alors que la production iranienne devrait baisser davantage. En conséquence, nous maintenons notre objectif à 12 mois.

Cependant, comme l’administration américaine a de plus en plus tendance à intervenir sur le marché du pétrole, il convient de se préparer à une volatilité plus importante à l’avenir. Pour toutes ces raisons, nous pensons que le Brent se négociera dans une fourchette comprise entre 65 et 85 dollars le baril.

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