L'attrait des actions à fort dividende

Laurent Godin, Indosuez Wealth Management

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Ce type de stratégie «sur-performe» dans les périodes d'instabilité comme ce fut le cas durant la crise de 2007-2009.

Les stratégies d’investissement basées sur des titres de qualité à fort dividende conservent la faveur des investisseurs. Il s’agit d’investir dans des sociétés qui génèrent des bénéfices en croissance régulière et un niveau de dividende supérieur à la moyenne. Ce type de stratégie «sur-performe» dans les périodes de forte instabilité comme ce fut le cas durant la crise bancaire et financière de 2007-2009.

Cette stratégie a tendance à sous-performer dans les phases haussières de marché qui s’accompagnent d’un déclin de la volatilité et d’un envol des valeurs de croissance.

Source: Bloomberg, Indosuez Wealth Management

Le retour de l’inflation et son corollaire, des taux d’intérêt plus élevés, risquent-ils de remettre en cause la validité des stratégies d’investissement favorisant les titres à fort dividende?  

Le dividende perd de son attrait en période de taux plus élevés. Ces phases de marché suscitent une désaffection des titres et secteurs (fournisseurs d’eau et d’électricité, compagnies téléphoniques…) qui offrent des  dividendes élevés. Une alternative consiste à acheter des titres de sociétés qui augmentent les distributions de dividendes. Le marché a historiquement favorisé les actions des entreprises qui parviennent à renforcer leur cash-flow et donc leurs dividendes. La capacité à augmenter les dividendes est l'élément déterminant, bien plus que le niveau absolu des dividendes. Cela témoigne de la supériorité d’un modèle d’affaires et du management qui y est associé. Pour augmenter son dividende une société doit bénéficier de «pricing power» et ne doit pas faire face à des besoins en investissement importants. Dans la perspective d’une croissance des dividendes, les banques américaines sont  attrayantes: elles bénéficient d’un environnement de taux d’intérêt et de volatilité en hausse et sont largement capitalisées. Les sociétés du secteurs technologiques qui détiennent et exploitent des infrastructures essentielles pour le «cloud» et le stockage de données génèrent beaucoup de cash- flow et peuvent aussi augmenter les distributions de dividendes. En revanche, les sociétés du secteur télécommunications et les fournisseurs d’électricité, de gaz ou d’eau qui historiquement sont pourvoyeuses de dividendes ont une capacité limitée à augmenter ces derniers car leur niveau de distribution est déjà élevé et leur «pricing power» est souvent faible en raison des contraintes réglementaires.

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