La fin de l'abondance

CPR AM

1 minute de lecture

Les températures élevées (+3,5°C), le déficit de pluie automnale (-37%) renforcent la sécheresse et le manque critique d’eau dans certaines régions.

A l’inverse du «coupé-décalé», ce style musical lancé par la jeunesse ivoirienne à Paris au début des années 2000 qui prônait le matérialisme et le sens de la fête, la tendance automne-hiver 2022 est plutôt au «baisser, éteindre, décaler», ce slogan de la campagne actuelle en faveur de la sobriété énergétique. Si seules les personnes nées dans les années 1980 auront la première référence, tout le monde aura vécu et ressenti en octobre les températures historiquement au-dessus de la normale de saison... quoi de mieux pour la sobriété énergétique? Mais les températures élevées (+3,5°C), le déficit de pluie automnale (-37%) renforcent la sécheresse et le manque critique d’eau dans certaines régions.

Sur les marchés aussi, les banques centrales signent la fin de l’abondance et des robinets grand ouvert. Avec les hausses de taux successives en Amérique du Nord comme en Europe, la liquidité se fera plus cher pour contenir l’inflation galopante.

Après un mois de septembre marqué par de fortes baisses, octobre affiche de beaux rebonds sur les marchés actions avec notamment + 6,93% pour le S&P 500 et +9,02% pour l’Euro Stoxx 50. Seule la Chine, engluée dans sa stratégie zéro covid, fait figure d’exception avec une baisse de plus de 17% sur le mois.

Le traitement des eaux usées constitue un enjeu majeur pour préserver l’environnement et une ressource en eau qui se révèle si précieuse quand elle est menacée, découvrez notre article sur l’urgence de repenser l’assainissement notamment dans les pays en développement.

Deux scénarios équipondérés ressortent dans nos vues de marché. Celui de la persistance de l’inflation due à la crise énergétique majeure qui anticipe un durcissement monétaire avec des discours toujours très «hawkish» des banques centrales. Les marchés anticipent une récession profonde, la hausse des taux sur la partie courte pourrait être violente, la volatilité reste élevée et les marchés actions sont en baisse. L’autre scénario est axé sur une inflexion dans le discours des membres du FOMC ; les marchés anticipent un pivot dans les actions de la Fed qui ralentirait son pas de normalisation à l’hiver. Les anticipations d’inflation baissent nettement, les taux longs rebaissent et les actions sont à la hausse.

A lire aussi...