L’art difficile de l’atterrissage en douceur - Eco TV Week de BNP Paribas

William De Vijlder, BNP Paribas

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La Fed a franchi une étape clé et s’apprête désormais à adopter une politique plus accommodante.

La conférence de presse de Jerome Powell cette semaine a confirmé ce que les marchés attendaient depuis un certain temps déjà : la Fed a changé de cap et s’apprête désormais à adopter une politique monétaire accommodante.

Ce revirement a été rendu possible parce que l’inflation est bien maîtrisée.

Il est rendu nécessaire par le ralentissement de l’économie. De fait, en assouplissant sa politique monétaire, le comité directeur de la Réserve Fédérale veut soutenir la croissance, c’est-à-dire qu’il veut mettre en place un dispositif propre à favoriser un atterrissage en douceur. Toutefois, les turbulences extérieures auxquelles sont confrontés les États-Unis en font également une nécessité.

Il est difficile de réussir un atterrissage en douceur. On admet généralement que la Réserve fédérale n’a réellement réussi qu’un seul atterrissage en douceur, sous la conduite d’Alan Greenspan en 1995, après les hausses de taux énergiques de 19941.

La raison pour laquelle cet exercice est si difficile est que lorsqu’il apparaît clairement que la politique monétaire doit être assouplie, il est sans doute déjà trop tard. C’est ce qui explique que la Fed adopte dès à présent cette attitude proactive: «mieux vaut prévenir que guérir».

 

1 «En pratique, la Fed n’a réussi qu’un seul atterrissage en douceur: en 1994-95, sous la conduite d’Alan Greenspan, elle est parvenue à refroidir suffisamment l’économie pour ralentir les dépenses et juguler les pressions inflationnistes, mais de manière suffisamment maîtrisée pour éviter une montée en flèche du chômage». (New York Times, Economy Often Defies Soft Landing, EDMUND L. ANDREWS, 11 août 2006).

 

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