Le sommet annuel du G7 se tiendra cette année du 15 au 17 juin 2025 dans la province canadienne de l’Alberta – sur fond de conflits commerciaux, de crises internationales et dans une période où les intérêts nationaux prennent de plus en plus le pas sur les alliances traditionnelles. Les anciennes alliances sont mises à l’épreuve.
Au centre de l’attention: le rôle des États-Unis sous la présidence de Donald Trump – et la question de savoir s’il faut attendre de lui des impulsions constructives ou de nouvelles tensions.
Dr. Felix Schmidt, senior economist chez Berenberg, analyse la situation et explique en quoi les espoirs d’une percée diplomatique restent limités:
«Les chefs d’État et de gouvernement des sept principales démocraties industrielles auront beaucoup à discuter à Alberta: la liste des sujets s’étend des nombreuses crises géopolitiques aux conflits douaniers persistants et la délégation américaine sera très sollicitée. D’un côté, la plus grande économie mondiale joue un rôle clé pour amener la Russie à engager de véritables pourparlers de paix. De l’autre, l’Union européenne et le Japon, par exemple, qui espèrent des avancées dans les négociations commerciales en cours. Le gouvernement américain a cependant récemment tempéré les espoirs de nouveaux accords commerciaux en marge du sommet du G7. L’attention sera tournée vers le président américain Donald Trump mais les attentes ne doivent toutefois pas être trop élevées... Lors de sa dernière participation à un sommet du G7 au Canada, en 2018, Trump avait quitté la réunion prématurément en raison d’un différend sur les droits de douane à l’importation, retiré son aval au communiqué final, et critiqué le Premier ministre canadien de l’époque, Justin Trudeau, le qualifiant de «très malhonnête et faible.»