Crise énergétique: 4 scénarios, comment surmonter l’hiver?

Frank Häusler & Stefan Eppenberger, Vontobel Asset Management

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Il est bon de se remémorer une expression qui s’applique aussi bien à la vie qu’aux investissements: «Agis dans la précipitation, repens-toi à loisir».

Les conclusions en résumé:

  • Si les marchés sont généralement efficaces et proposent des prix qui reflètent les informations disponibles, ils ne le sont toutefois pas partout ni tout le temps. Rien ne remplace donc l’examen des informations disponibles et une prise active de décisions. La question clé consiste ici à savoir si les prix des différents actifs reflètent équitablement le flux actuel d’actualités ou s’ils ont peut-être réagi excessivement pour finalement refléter une bonne valeur.

Si nous laissons, dans cette remarque, le soin à nos collègues chargés de la sélection d’actions et d’obligations de répondre à cette question, nous souhaitons néanmoins mettre en exergue deux opportunités macroéconomiques:

  • Les marchés émergents ne sont pas directement touchés par la crise énergétique et se trouvent généralement plus avancés dans le cycle des taux d’intérêt, de sorte que leurs économies sont susceptibles de croître alors que les marchés développés devraient, eux, entrer en récession au cours des quelques prochains mois. Les fondamentaux de l’approche bottom-up tels que la rentabilité, les flux de trésorerie disponible et les rendements des dividendes commencent à évoluer à la hausse, indiquant un éventuel point d’entrée après les importantes sorties de capitaux au cours des quelques derniers mois.
  • Dans la mesure où les problèmes d’approvisionnement pourraient également persister au-delà de 2023, les investisseurs devraient également prêter intérêt aux secteurs susceptibles de bénéficier de la crise énergétique à plus long terme. Si l’on considère l’histoire comme un guide, un changement radical de notre approvisionnement énergétique pourrait déjà être en cours. Les économies occidentales ont en effet commencé à se sevrer du pétrole dans les années 1970, après la mise en place d’un embargo de la part des exportateurs de pétrole du Moyen-Orient. Dans le même ordre d’idées, le moment est peut-être venu d’investir pour soutenir une économie reposant sur des sources d’énergie renouvelables. Les sociétés spécialisées dans l’énergie solaire et éolienne semblent, à cet égard, sur le point de bénéficier du renforcement de la réglementation dans l’Union européenne, ou d’une loi américaine récemment promulguée qui ne vise rien de moins que la décarbonisation du secteur électrique américain. Le secteur naissant de l’«énergie propre», lequel englobe des domaines tels que les véhicules électriques, les batteries ou l’hydrogène produit de manière durable, offre également de nouvelles opportunités pour les investisseurs.

À cet égard, il est bon de se remémorer une expression qui s’applique aussi bien à la vie qu’aux investissements: «Agis dans la précipitation, repens-toi à loisir». Sur de tels marchés, il est généralement sage de garder la tête froide et de rester investi à long terme.

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