La croissance économique suisse est inférieure à la moyenne
Le produit intérieur brut (PIB) suisse, corrigé des événements sportifs, a progressé de 0,3% au premier trimestre, un taux équivalent à ceux des deux trimestres précédents. Cette évolution a été portée par le secteur des services et la consommation privée, qui ont tous deux continué à progresser, tandis que le secteur industriel a stagné. C’est d’ailleurs l’une des principales raisons pour lesquelles le baromètre du Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l’EPF, un indicateur conjoncturel avancé, s’est détérioré en mai.
La bourse suisse s’affaiblit
La crainte que la Réserve fédérale américaine (Fed) puisse maintenir plus longtemps des taux élevés a pesé sur les marchés des actions, notamment en Suisse. La bourse suisse s’est donc quelque peu affaiblie après avoir fortement progressé ces dernières semaines. La saison des résultats étant en grande partie terminée, il manque en outre des impulsions du côté des entreprises. De bonnes nouvelles sont venues de la banque privée EFG, qui a enregistré une forte croissance de l’argent frais net de 3,6 milliards de francs. Cela correspond à un taux de 7,6%, soit plus que la propre prévision entre 4 et 6%. La banque n’a pas fait de commentaires sur les prétendues discussions entre Julius Baer et EFG au sujet d’une éventuelle fusion. Avec une baisse de 7,3%, les actions du fabricant de composants électroniques Lem ont été littéralement sanctionnées. L’entreprise n’a pas répondu aux attentes des analystes pour l’exercice clôturé fin mars. En outre, elle a annoncé une réduction du dividende. Une lueur d’espoir vient de l’industrie horlogère. Les exportations de montres ont de nouveau augmenté en avril, notamment grâce aux commandes en provenance des Etats-Unis. La demande portait surtout sur des modèles dont le prix dépassait 3’000 francs. Les actions de Swatch Group et de Richemont ont réagi positivement.
Petrus mise sur Temenos
L’investisseur activiste Petrus Advisers a augmenté sa participation dans Temenos à 5,1%, dont 0,9% en actions et 4,2% en options d’achat. Dans le même temps, il exige du fabricant de logiciels bancaires un rachat d’actions d’au moins 250 millions de francs. Le cours de l’action n’a pas encore réagi. Il faut toutefois mentionner que Petrus Advisers a déjà approché Temenos fin 2022 en demandant le remplacement du chef du groupe et du président du conseil d’administration. Les deux ont entretemps été remplacé.
Le Nasdaq franchit la barre des 17’000 points
La bourse technologique Nasdaq a continué sa course au record cette semaine. Mardi, le baromètre boursier a franchi pour la première fois la barre des 17’000 points. Les résultats du fabricant de semi-conducteurs Nvidia, publiés la semaine précédente, ont été déterminants. Rien que mardi, le cours de l’action s’est appréciée de 7%, soit une augmentation de la capitalisation boursière de 187 milliards de dollars US. Cela correspond à peu près à la valeur boursière de l’entreprise pharmaceutique Roche.
Consommateurs américains fiables, entreprises prudentes
Le moral des consommateurs américains s’est amélioré en mai, après trois baisses consécutives du baromètre. La surprise est d’autant plus bonne que le marché s’attendait à une nouvelle baisse. Cette reprise est justifiée par la robustesse du marché de l’emploi, qui stimule le moral des consommateurs. Toutefois, cela ne se reflète pas dans les entreprises. Dans le rapport économique «Beige Book» de la Fed, les perspectives se sont assombries en raison de l’inflation persistante et des taux élevés.
La Chine devrait connaître une croissance plus forte
Suite à l’évolution réjouissante de la conjoncture au premier trimestre, où elle a progressé de 5,3%, le Fonds monétaire international (FMI) relève ses prévisions de croissance pour l’économie chinoise de 0,4 point de pourcentage pour l’année en cours et l’année prochaine, les portant respectivement à 5,0% et 4,5%. Le secteur immobilier en difficulté est toutefois toujours considéré comme une menace.
Graphique de la semaine
Acheter bon marché, vendre au prix fort – le plus grand défi pour les investisseurs. Un coup d’œil à l’indice technologique américain NASDAQ 100 permet de comprendre pourquoi. La valorisation, mesurée par le ratio cours–bénéfice (PER), a augmenté de manière significative au cours des dernières années. Elle a même doublé depuis 2012. Cela signifie que les cours des actions ont nettement plus augmenté que les bénéfices. L’évolution récente montre que les valorisations ont à nouveau fortement progressé dans le sillage de l’engouement autour de l’intelligence artificielle. Les déceptions semblent inévitables, car pourquoi les investisseurs devraient-ils soudainement payer beaucoup plus pour un dollar de bénéfice?
GROS PLAN
Le dernier CEO de Credit Suisse s’en va
Ulrich Körner, le dernier chef de Credit Suisse (CS), quittera la direction d’UBS fin juin et la banque dans le courant de l’année.
LE PROGRAMME
Inflation suisse
Les derniers chiffres de l’inflation suisse seront publiés le 4 juin. Une augmentation est attendue en raison des hausses de loyers.