Commentaire hebdomadaire de Raiffeisen

Raiffeisen Suisse CIO Office

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La tendance haussière en bourse est soutenue par la reprise conjoncturelle. En effet, les investisseurs ont enregistré des bénéfices élevés au premier semestre. Malgré tout, il règne une certaine incertitude avant la publication des résultats semestriels.

Le calme avant les rapports semestriels. Après un rebond en début de semaine, la Bourse suisse a atteint un niveau élevé, mais avait l’air de perdre un peu endynamique. Pourtant, la situation semblait intacte et les nouvelles alarmantes étaient clairsemées. Ainsi, le Groupe industriel Schweiter a laissé entrevoir, pour le premier semestre, une hausse du chiffre d’affaires supérieure à 10% et la Banque privée Vontobel a repris le gérant de fortune TwentyFour plus tôt que prévu. La saison des résultats du premier semestre est attendue de pied ferme et sera ouverte mercredi prochain par la Banque hypothécaire régionale de Lenzbourg.

Un premier semestre réjouissant pour les actions. Bourses en hausse, reprise économique, entreprises florissantes: le premier semestre a raviles investisseurs. Des rendements en partie juteux enjolivent les portefeuilles. Le vaste marché suisse, mesuré au SMI, a atteint un niveau record et offert aux investisseurs une performance de 11,6%. A cela s’ajoute encore un rendement sur dividende d’environ 3%. Cette image positive peut être projetée sur de nombreux marchés en Europe et aux USA.

Dans l’indice directeur suisse SMI, les titres de Richemont, groupe de biens de luxe, ainsi que ceux de Swatch Group, fabricant de bijoux et de montres, ont enregistré des hausses de cours de 40% et de 31% respectivement. Les titres cycliques, tels que ceux du groupe industriel ABB, du fournisseur de matériaux de construction Sika, du technicien des installations sanitaires Geberit et du cimentier LafargeHolcim s’en sont encore mieux sortis que ceux du marché général. Chez les entreprises de petite et moyenne capitalisations, le logisticien Kuehne + Nagel a connu une performance fulgurante de 58%. VAT, le producteur de vannes à vide, et Logitech, le fabricant d’accessoires d’ordinateurs, ont contribué à la forte évolution, l’an dernier. Les titres se sont renchéris de 40% et de 30% respectivement. Les medtechs avaient également la faveur des investisseurs: Medartis, Sonova, Straumann et Medacta ont progressé entre 40% et 86%.

Vu la tendance généralement positive, les actions baissières étaient plutôt rares. Dans le SMI, seules les actions Credit Suisse cotaient sous le cours de clôture de 2020. En effet, la grande banque a dû essuyer une perte de 5 milliards de francs en raison de la faillite du hedge fonds Archegos. Par ailleurs, les empêtrements dans Greensill, entraînant la fermeture du propre fonds,ont pesé sur l’action. Dans le Swiss Performance Index, environ un quart des titres a enregistré une performance négative.

Une reprise économique intacte. En juin, le baromètre conjoncturel KOF de l’EPFZ était toujours en territoire expansif, les perspectives conjoncturelles restant très positives.Toutefois, l’indicateur a un peu fléchi, en glissement mensuel. Alors que la consommation privée n’était qu’en léger recul, la dynamique du secteur manufacturier et des autres services a ralenti. Cette évolution est considérée comme une étape vers la normalisation. Le Centre KOF perçoit une nouvelle propagation du coronavirus comme un risque réel.

Les banques américaines augmentent le dividende. A peine les banques américaines avaient-elles réussi leur simulation de crise que nombre d’entre elles ont augmenté leurs distributions, limitées durant la pandémie. Cela a profitéaux cours des actions. Les actionnaires des banques européennes doivent toutefois encore patienter. De ce côté-ci de l’Atlantique, les résultats des simulations de crise sont attendus pour la fin juillet. La BCE avait fait appel aux banques de bien vouloir suspendre ou limiter les versements des dividendes et les rachats d’actions jusqu’en septembre 2021.

Graphique de la semaine

En ce qui concerne les placements, il est toujours question de l’attrait relatif qu’exerce un investissement. Si l’on compare le Swiss Performance Index (SPI) au MSCI World Index, on constate qu’au début des années 2000, le SPI a réalisé une meilleure performance que l’indice mondial. Sa surperformance a atteint 80%. Ces dernières années, les marchés évoluent au même rythme. Un élément est frappant: lors de corrections sur les marchés, le SPI réalise une meilleure performance. Les dernières évolutions pourraient indiquer que le SPI se prépare à entrer dans une nouvelle phase de surperformance.

GROS PLAN

Deutsche Börse AG mise sur la crypto. La Bourse allemande prend le contrôle du groupe financier suisse Crypto Finance, spécialisé dans les valeurs patrimoniales digitales, dans le but d’élargir sa gamme de prestations.

LE PROGRAMME

Marché de l’emploi suisse. Le 8 juillet, le SECO publiera les données actuelles sur le marché de l’emploi et donnera un aperçu de la reprise économique.

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