Cinq faits importants pour les investisseurs en robotique

AXA Investment Managers

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Tom Riley, gérant responsable du fonds AXA WF Framlington Robotech, table sur une hausse du nombre de robots utilisés d’au moins 15% en moyenne entre 2018 et 2020.

Le thème de la robotique est porteur pour AXA Investment Managers (AXA IM): le volume du fonds AXA WF Framlington Robotech a atteint, un peu plus d’un an après son lancement, plus de 800 millions de dollars. Cette performance est notamment à mettre au compte de la stratégie sous-jacente d’AXA IM en matière de robotique. Cette stratégie a généré, depuis son lancement en décembre 2015, un rendement total de 45,1%, contre 20% seulement pour l’indice global MSCI All Country World.

Cette excellente performance s’explique notamment par le fait que la robotique est un thème pertinent pour nos sociétés, et son importance devrait continuer d’aller croissant dans les années et décennies à venir. Tom Riley, gérant responsable du fonds AXA WF Framlington Robotech, appuie cette thèse sur cinq faits importants pour les investisseurs:

1. Le niveau d’automatisation de l’industrie augmente

En raison de la tendance à l’automatisation et aux nouvelles technologies innovantes, la demande en robots industriels a augmenté1. Jusqu’à présent, cette croissance était tirée par l’industrie automobile. Mais étant donné que les robots deviennent de plus en plus intelligents et flexibles et collaborent de mieux en mieux avec l’homme, ils sont utilisés dans un nombre croissant de secteurs. Ainsi, l’utilisation de robots dans l’industrie de l’agro-alimentaire et des boissons a augmenté de 20% en 2016. Dans le secteur de l’électronique, les achats de robots ont progressé de 41% en 2016.

2. Les robots ne sont utilisés que dans quelques pays

74% des robots sont livrés dans cinq pays seulement. Le potentiel de croissance semble donc toujours énorme. Les pays leaders en termes d’utilisation de robots sont actuellement la Corée, le Japon et l’Allemagne, et les ventes de robots vont croître régulièrement. Étant donné que la densité robotique en Chine est encore inférieure à la moyenne, c’est dans ce pays que leur mise en œuvre devrait augmenter le plus fortement d’ici à 2020.

3. La Chine est le leader de l’automatisation industrielle

Depuis 2014, chaque année, la majeure partie des robots ont été vendus en Chine, étant donné que les entreprises chinoises doivent faire face à des coûts de main-d’œuvre croissants. Les autorités chinoises continueront sans doute à offrir un environnement politique et financier favorable à la robotique, en partie parce que cette tendance s’inscrit dans le droit fil de la stratégie Go Global et du plan «Made in China 2015»2. Pour atteindre l’objectif de densité robotique visé par la Chine d’ici à 2020, 600'000 à 650'000 nouveaux robots industriels doivent y être utilisés. En conséquence, la Chine devrait acheter environ 40% de tous les robots produits dans le monde d’ici à 2020. De nombreuses entreprises chinoises ne disposent toujours pas de la technologie nécessaire pour fabriquer elles-mêmes leurs robots. Cependant, certaines ont acquis le savoir-faire nécessaire et repris à cet effet des entreprises européennes et américaines. Le rachat du fabricant de robots Kuka par le groupe Midea en est un exemple saillant en Allemagne.

4. L’industrie robotique internationale a son Big Four

Quatre grands fabricants dominent le marché international des robots. Fanuc est l’un d’eux. Ce fabricant de robots très présent aux États-Unis et en Asie a déjà produit, selon ses propres indications, plus de 500 000 robots. Sa capitalisation boursière en décembre 2017 était d’environ 46 milliards de dollars. La société Kuka, déjà mentionnée ci-dessus, figure aussi parmi les quatre grands. Elle est particulièrement présente en Europe et aux États-Unis et fait partie de Midea depuis sa reprise, en 2016, pour la somme de 3,9 milliards de dollars. ABB est un groupe industriel affichant une capitalisation boursière de 57 milliards de dollars, dont la division la plus dynamique est axée sur la robotique. L’un de ses robots a déjà fait la une des journaux parce qu’il est réputé travailler avec une précision digne d’un chef d’orchestre. Enfin, le fabricant japonais Yaskawa complète le cercle des plus grands fabricants. Avec une capitalisation boursière de 12 milliards de dollars, c’est le plus petit du Big Four, mais sa présence en Asie est plus forte que celle de ses concurrents.

5. Le nombre de cobots (c’est-à-dire des robots qui travaillent avec les humains) augmente

Les cobots forment le segment du marché de l’automatisation industrielle qui connaît la croissance la plus rapide ; avec une hausse attendue de 50% d’ici à 20203. Les cobots peuvent travailler en toute sécurité et fiabilité avec les êtres humains. Grâce à des capteurs et à des semi-conducteurs qui perçoivent l’espace, ils travaillent de façon sûre et précise. Le plus grand concurrent du «Big Four» dans ce domaine s’appelle Teradyne. L’ancien spécialiste des essais de microprocesseurs est devenu un concurrent sérieux avec la reprise du fabricant danois de robots Universal Robots en 2015. Aujourd’hui, Teradyne est le leader mondial des cobots avec une part de marché de 50 à 60%.

Tom Riley table sur une hausse du nombre de robots utilisés d’au moins 15% en moyenne entre 2018 et 2020. D’ici à 2020, plus de 1,7 million de nouveaux robots industriels devraient trouver leur place dans les usines. «Grâce aux nouvelles technologies, l’utilisation de robots industriels assure davantage d’efficacité, de précision et de sécurité. C’est pourquoi nous voyons là d’énormes opportunités de croissance et pensons que nous ne sommes qu’au début de ce développement qui va faire bouger les lignes à long terme.»

 

1 Source de toutes les données sur la robotique du présent communiqué (en l’absence d’autres indications): International Federation of Robotics, état: décembre 2017
2 Source: Fitch, état décembre 2017
3 Source: Teradyne, «Collaborative Robots and Teradyne», Investor Update, février 2017