Ces conseillers de Trump dont on parle

John Plassard, consultant pour Mirabaud Securities chez Cambridge Securities

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La démission de Gary Cohn est une très mauvaise nouvelle pour le président américain et plus globalement pour les marchés financiers.

John Plassard

 

Véritable clé de voute du président chargé d’élaborer les projets de réforme fiscale et de rénovation des infrastructures, le désormais ancien conseiller économique de Donald Trump va laisser un grand vide. Très grand même. Le président américain devra donc annoncer sous peu un remplaçant. Voici les noms qui ressortent le plus souvent:

PETER NAVARRO
Soupçonné d’être la personne qui a poussé Gary Cohn hors de la Maison Blanche, Peter Navarro fait bonne figure pour reprendre le poste de conseiller économique de Donald Trump malgré ses récents démentis.
Peter Navarro (né le 15 juillet 1949) est un économiste américain nommé comme assistant du président au bureau exécutif et au White House National Trade Council par Donald Trump depuis le 20 janvier 2017.

Peter Navarro a fait de l’élimination des déficits commerciaux son cheval de bataille. L’objectif de croissance de 3,5% par an énoncé sans cesse par Donald Trump durant la campagne électorale provient des réflexions de Peter Navarro, qui a longtemps été un démocrate ayant convoité la mairie de San Diego et un siège au Congrès.

  • Ses récentes déclarations: La Chine est la plus importante menace sur le long terme pesant sur les Etats-Unis, qui doivent répondre de façon «agressive et totale au problème chinois».

LARRY KUDLOW
Larry Kudlow né en 1947 est un économiste américain qui a travaillé pour l'administration du président américain Ronald Reagan. Il travaille actuellement pour la chaîne CNBC mais est l’homme de l’ombre du président. Homme discret mais totalement dédié à Donald Trump, il est en faveur d’un protectionnisme à la mesure de la «grandeur américaine». Il était le premier choix de Steve Bannon pour être le conseiller économique de Donald Trump.

  • Ses récentes déclarations: Il a publié un article, sur le site de la CNBC, incitant Donald Trump à accélérer la cadence par des mesures fiscales qui affaibliraient les taux d’imposition des particuliers et des entreprises. Il faut, selon lui, agir rapidement, car l’économie, avec des investissements fixes en baisse, une productivité figée et une croissance du PIB d’à peine 1,7%, montre des signes de fatigue.

CHRIS LIDDELL
Chris Liddell est un ancien dirigeant de Microsoft et de General Motors. On se souvient qu’il avait quitté de manière fracassant le constructeur américain après avoir joué un rôle clé dans son redressement et son retour en Bourse mais n'avait pas réussi à en prendre la tête.

Depuis qu’il a rejoint l’équipe de Donald Trump en janvier 2017, l’ancien directeur financier de Microsoft a ainsi dirigé les différentes actions lancées par le président en vue de moderniser ce secteur de la Maison Blanche (de la procédure d’achat des technologies jusqu’aux services fournis aux citoyens pour leur permettre d’interagir avec le gouvernement). Il est considéré comme un proche du président et ne devrait pas lui faire d’ombre.

MOHAMED EL-ERIAN
Mohamed A. El-Erian (né le 19 août 1958) est conseiller économique chez Allianz. Il est l'ancien PDG de PIMCO2, appartenant à Allianz. Le 21 décembre 2012, le président Obama a annoncé la nomination d'El-Erian à la présidence du conseil de développement global du président des États-Unis. Son nom a été cité à de nombreuses reprises pour la vice-présidence de la Réserve fédérale américaine (Fed).

  • Ses récentes déclarations: Si la réforme fiscale augmente le déficit public sans améliorer la dynamique de croissance, la Fed se retrouvera dans une position très délicate. Si, au bout du compte, ces baisses d’impôt permettaient uniquement de rendre les riches encore plus riches et d’augmenter la rentabilité des grandes entreprises, elles pourraient attiser la colère d’une partie de la population. Mais aussi alimenter la menace du protectionnisme et le risque de stagflation, cette terrible combinaison de stagnation économique et d’inflation forte.

KEVIN WARSH
Kevin Walsh (né le 3 avril 1970) a déjà une expérience en tant que banquier central vu qu’il fût membre du Comité de la Fed entre février 2006 et mars 2011. 2 ans et demi après sa démission, il s’est érigé en tant que critique des politiques du Comité de la Fed, notamment de celles auxquelles il a contribué. Au niveau des taux, Kevin Warsh estime que les taux auraient dû être relevés il y a bien longtemps et se situe donc du côté des Dowish. Warsh considère le programme de réduction d’impôt de Trump comme favorable à la croissance. Lorsque la capacité de croissance réelle augmente, la probabilité d’inflation diminue.

  • Ses récentes déclarations: Les attributs dont la Fed a le plus besoin pour mettre un terme à ces interventions extraordinaires, à savoir pour remonter les taux, sont le courage et la conviction. On a vertement critiqué la Fed pour avoir fourni du sucre au Marsé. Imaginez ce qui arrivera lorsqu’on leur proposera un régime basé sur les épinards.

SHAHIRA KNIGHT
Shahira Knight (née en avril 1972), ancienne haut placée de la firme Fidelity Investments, est devenue conseillère adjointe au président pour tout ce qui concerne les réformes encore à venir au niveau des politiques fiscales. Elle a la réputation d’avoir rédigé la réforme fiscale finalement validée en seulement 5 jours. La plus discrète des tous les candidats potentiels elle est cependant l’une des plus compétente et réputée comme étant incorruptible…

 

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