BCE: la dépendance aux données prime sur la dépendance aux dates

Martin Moryson, DWS

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Outre les données relatives à l'inflation, l'évolution des salaires est au cœur des réflexions de la Banque centrale européenne.

Comme largement prévu, la BCE a laissé ses taux directeurs inchangés. Entre-temps, les taux d'inflation ont suffisamment baissé pour qu'aucune nouvelle hausse des taux ne soit nécessaire. Mais la BCE n'a pas encore besoin de baisser les taux, les perspectives économiques ne sont pas encore assez mauvaises pour cela. Même si les données conjoncturelles actuelles suggèrent que les prévisions de croissance de la BCE pour l'année en cours sont encore trop élevées, la BCE ne s'attend pas pour l'instant à une récession.

Lors de la conférence de presse, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a une nouvelle fois précisé qu'il serait prématuré de discuter d'une baisse des taux d'intérêt à l'heure actuelle et que la dépendance vis-à-vis des données prime sur la dépendance vis-à-vis des dates. Néanmoins, le mois de juin reste la date privilégiée par la BCE pour une première baisse des taux. Outre les données relatives à l'inflation, l'évolution des salaires est au cœur des réflexions de la BCE. Ce n'est qu'à la fin du premier trimestre que des informations pertinentes seront disponibles pour une grande partie des salariés. De plus, la BCE présentera ses nouvelles projections lors de sa réunion de juin. Nous maintenons donc notre estimation selon laquelle il n'y aura pas de baisse des taux d'intérêt avant juin.

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