Avec la crise, les Suisses misent sur marchés actions

AWP

1 minute de lecture

Cette classe d’actifs a profité de l’apport d’une nouvelle épargne, selon une étude de l’assureur Allianz publiée jeudi.

La bonne santé des marchés boursiers mondiaux, en pleine crise pandémique, a soutenu la croissance des actifs financiers l’année dernière. En Suisse également, les ménages ont continué d’investir sur les marchés-actions en 2020. Cette classe d’actifs a profité de l’apport d’une nouvelle épargne, selon une étude de l’assureur Allianz publiée jeudi.

L’étude, réalisée dans soixante pays, analyse l’évolution des actifs financiers bruts, qui comprennent les espèces et les dépôts bancaires, les créances sur les sociétés d’assurance et les fonds de pension, les titres (actions, obligations et parts de fonds de placement) ainsi que les autres créances financières, précise le communiqué.

A la faveur de la bonne santé des marchés financiers, ainsi que d’une épargne qui a «explosé» du fait des confinements, les actifs financiers mondiaux bruts ont à nouveau progressé en 2020 (+9,7%) et franchi pour la première fois la barre «magique» des 200’000 milliards d’euros, soit environ 214’309 milliards de francs, s’est enthousiasmé l’assureur.

La nouvelle épargne a décollé de 78% pour atteindre 5'200 milliards d’euros, un «record absolu». Elle a été placée pour moitié sur les dépôts bancaires, qui ont enregistré une hausse de 11,9% sur un an.

La Suisse en profite

La Suisse n’a pas été en reste. Les actifs financiers bruts des ménages suisses ont augmenté de 3,9% en 2020, après une hausse presque deux fois plus forte l’année précédente (7,6%). 

Cette croissance a été portée par la classe d’actifs des titres, qui a augmenté de 6,5% (2019: 17,4%), grâce à l’apport d’une nouvelle épargne. Les ménages suisses ont investi en effet 48 milliards d’euros sur les marchés de capitaux, «soit plus que jamais auparavant et près de dix fois plus que l’année précédente», écrivent les auteurs de l’étude.

Les apports dans les assurances et les fonds de pension sont restés pratiquement inchangés, à 27 milliards d’euros tandis que ceux des dépôts bancaires ont été réduits, passant de 34 à 29 milliards, principalement en raison des taux négatifs.

La situation sur le volet de l’endettement s’est tendue, avec un taux correspondant (engagements en pourcentage du PIB) de 135%, ce qui fait de la Suisse le pays le plus endetté au monde, selon Allianz. L’endettement par habitant atteint 101’210 euros, tandis que la fortune nette par tête, à 212’050 euros, classe la Suisse à la deuxième place des pays les plus riches après les Etats-Unis.

A moins qu’une correction n’intervienne sur les marchés financiers, la fête promet de continuer au cours des prochains mois. Au premier semestre 2021, les actifs financiers ont encore augmenté de 5%.

A lire aussi...