«Fluctuat nec mergitur»

CPR AM

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«Il est battu par les flots, mais ne sombre pas». Aux heures les plus sombres de la pandémie, les banques centrales étaient au chevet de l‘économie mondiale et n’ont pas tremblé face au quoiqu’il en coûte. Le scénario se répète aujourd’hui avec la flambée de l’inflation.

Quelles leçons retenir de ces dernières années? Les marchés sont capables de résilience. Rappelez-vous, il n’est pas si lointain le temps où, face à l’épidémie de covid, les pays occidentaux enchainaient confinements et restrictions de déplacement. Alors que le monde entier se refermait sur lui-même; les banques centrales étaient au chevet de l‘économie mondiale et n’ont pas tremblé face au quoiqu’il en coûte.

Aujourd’hui, ces mêmes banques centrales remplissent pleinement leur mission consistant à réguler l’inflation et assumant les fréquentes et massives hausses de taux directeurs et cela quoiqu’il en coûte en termes de ralentissement économique. Celui-ci devrait être moins sévère aux Etats-Unis qu’en Europe, car moins impacté par la guerre en Ukraine et par la crise énergétique qu’elle a entraînée.

En octobre des deux côtés de l’Atlantique, les rendements obligataires ont affiché une baisse marquée qui s’explique par un niveau d’inflation moins élevé qu’anticipé avec une inflation à +7,7% sur un an en octobre aux Etats-Unis et à 10% en zone euro.

Cette relative accalmie du côté des taux a contribué à la poursuite du rebond des actions. Le MSCI World progresse ainsi de 1,4% pour un porteur en euros. Si les marchés de la zone euro ont nettement profité de cette hausse avec un DJ Euro Stoxx 50 à +9,6 % sur le mois, ce sont surtout les marchés émergents qui ont fortement rebondi avec l’espoir d’un assouplissement de la stratégie zéro covid.

Un scénario central se dégage (probabilité 65%), nous pensons que les banques centrales devraient marquer le pas dans leurs hausses de taux. Les taux devraient se stabiliser à des niveaux plus en ligne avec les attentes des marchés.

Nous pensons que la Chine, engluée dans une crise immobilière et toujours avec une politique sanitaire stricte, ne devrait pas rebondir autant qu’attendu. Moteur de sa croissance, les exportations chinoises devraient pâtir du ralentissement économique mondial. En Europe, la situation géopolitique devrait continuer à impacter l’économie notamment à cause de la crise énergétique.

 

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