Zone euro: Omicron affecte l’activité du secteur privé en janvier

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L’indice, calculé sur la base de sondages d’entreprises, a reculé pour le deuxième mois consécutif. A 52,4, après 53,3 en décembre, il se situe au plus bas depuis onze mois.

La croissance de l’activité en zone euro a continué de ralentir en janvier dans le secteur privé, sous l’effet de la nouvelle vague de contaminations au Covid-19 qui affecte les services, selon l’indice PMI composite du cabinet Markit publié lundi. L’indice, calculé sur la base de sondages d’entreprises, a reculé pour le deuxième mois consécutif, a 52,4, après 53,3 en décembre, il se situe au plus bas depuis onze mois.

Le chiffre supérieur à 50 signifie toutefois que l’activité progresse, alors qu’elle se contracte si le chiffre est inférieur à ce seuil. «La propagation rapide du variant Omicron a conduit ces dernières semaines à la réimposition de nombreuses mesures pour contenir le virus, notamment en Allemagne, en France, en Italie et en Espagne, ce qui a eu des répercussions négatives sur les activités liées à la consommation et à l’hôtellerie en particulier», a expliqué le cabinet d’études dans un communiqué.

«Les restrictions en janvier ont atteint leur niveau le plus élevé depuis mai dans l’ensemble de la zone euro», a estimé Markit, soulignant que «l’absentéisme des salariés pour cause de maladie ou de quarantaine a également freiné l’activité». Cette tendance globale masque toutefois des situations différentes selon les pays.

Ainsi, l’Allemagne, première économie européenne, qui avait été particulièrement affectée par la pandémie en fin d’année, enregistre un rebond d’activité en janvier, à la fois «grâce à une hausse de la production industrielle et à un retour de la croissance dans le secteur des services», souligne Markit. En revanche, la croissance en France a atteint son plus bas niveau depuis avril, avec un secteur de l’industrie en quasi-stagnation et une performance nettement plus faible du secteur des services.

Recul dans les services

Parmi les 19 pays partageant la monnaie unique, l’indice PMI pour les services a reculé en janvier à 51,2 tandis qu’il a augmenté dans l’industrie manufacturière à 55,8. Selon Chris Williamson, économiste en chef de Markit, les perspectives s’améliorent globalement pour les mois à venir.

L’impact du nouveau variant Omicron sur l’économie «semble jusqu’à présent moins grave que les vagues précédentes» et «les perspectives se sont améliorées pour les entreprises industrielles, en raison de la diminution des pénuries d’approvisionnement», relève-t-il. Cet optimisme est partagé par la plupart des analystes.

«Le nombre de nouveaux cas de Covid-19 ayant atteint un pic dans certains pays et plusieurs gouvernements ayant déjà présenté des plans d’assouplissement des restrictions, l’activité économique de la zone euro devrait reprendre un peu en février et mars», estime Andrew Kenningham, économiste en chef pour l’Europe chez Capital Economics. Il table sur une croissance du Produit intérieur brut (PIB) de la zone euro de 0,5% au premier trimestre 2022, par rapport au trimestre précédent.

«La hausse de l’indice PMI manufacturier est un signe supplémentaire que la zone euro a passé le pic des perturbations des chaînes d’approvisionnement», selon Rory Fennessy d’Oxford Economics. «Omicron ne devrait pas modifier de manière significative les perspectives de croissance globale pour 2022», prédit cet expert.

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