Zone euro: les banques resserrent les conditions de crédit aux entreprises

AWP

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Les banques évoquent les «perceptions du risque» liées à la solvabilité des emprunteurs et une tolérance à ce risque «plus faible» au moment où les impayés augmentent.

Les conditions d’octroi de crédits bancaires aux entreprises ont continué à se détériorer au premier trimestre 2021, marqué par une atonie persistante de l’économie en zone euro, indique mardi la Banque centrale européenne.

Les conditions de crédit définies par les banques pour prêter aux entreprises se sont resserrées en Allemagne, en Espagne et en Italie, alors qu’elles sont restées inchangées en France, détaille une étude trimestrielle de la BCE.

Les banques évoquent les «perceptions du risque» liées à la solvabilité des emprunteurs et une tolérance à ce risque «plus faible» au moment où les impayés augmentent, selon l’enquête réalisée courant mars auprès de 143 établissements.

Les normes de crédit aux ménages pour l’achat de biens de consommation se sont elles à nouveau tendues, mais se sont assouplies concernant l’accès au logement, ajoute le document.

L’étude paraît alors que l’institut de Francfort réunit jeudi son conseil des gouverneurs pour décider de l’orientation de la politique monétaire en zone euro.

Si aucune décision nouvelle n’est attendue, tout signe d’une amorce de débat sur la durée des achats massifs d’obligations publiques et privées sera guetté de près.

La BCE est parvenue via ses interventions à apaiser la hausse des rendements des emprunts d’État de la zone euro et à maintenir de bonnes conditions de financement du secteur privé.

Mais elle est encore loin de gagner le pari d’une inflation durablement proche de 2% sur l’ensemble de la région, ce qui plaide pour le maintien d’un cours expansif de sa politique.

De janvier à mars, les conditions réelles appliquées pour les prêts aux entreprises sont demeurées stables et se sont améliorées pour les prêts au logement, ajoute l’étude.

La demande nette de crédits s’est de nouveau contractée, surtout côté entreprises où des matelas de liquidités avaient été constitués lors des premières vagues de la pandémie.

Pour le deuxième trimestre, les banques s’attendent à resserrer encore les normes de crédit dans un climat d’»incertitude quant à l’impact économique de la troisième vague de la pandémie et à l’avancement de la campagne de vaccination», note la BCE.

Dans le même temps, la demande nette de prêts devrait progresser surtout du côté des PME dans la lignée de mesures restrictives plus fortes liées à la pandémie, selon les banques.

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