Zone euro: la croissance des crédits aux entreprises ralentit en mars

AWP

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Les prêts aux entreprises industrielles et commerciales, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 5,3%, après 7,0% en février et 6,9% en janvier.

La croissance des crédits accordés par les banques de la zone euro aux entreprises a sensiblement ralenti en mars, alors que l’horizon économique s’est encore assombri en raison de la pandémie, a indiqué jeudi la Banque centrale européenne (BCE).

Les prêts aux entreprises industrielles et commerciales, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 5,3%, après 7,0% en février et 6,9% en janvier.

De leur côté, les crédits accordés aux ménages ont gagné en dynamisme, grimpant de 3,3% en mars après deux mois de suite à 3%.

Globalement, les prêts au secteur privé affichent une progression de 3,6%, contre 4,5% en février et en janvier, dans un contexte de taux restant historiquement bas.

L’augmentation de la masse monétaire M3 - comprenant les espèces en circulation, dépôts et crédits à plus de 2 ans - utilisée par la BCE comme indicateur avancé de l’inflation, a également reflué, à 10,1% sur un an, après 12,2% en février, selon le communiqué.

Cela peut s’expliquer par un effet de base, car l’indicateur M3 avant fortement grimpé en mars 2020 dans la lignée d’aides publiques déclenchées face à la première vague de la pandémie de Covid-19.

Ces mesures exceptionnelles, amplifiées depuis, ont contribué à la croissance forte et continue de la masse monétaire, par le biais de transferts de revenus aux ménages, en partie épargnés, plutôt qu’en raison d’une surchauffe du crédit.

Lors sa réunion de politique monétaire d’avril, la BCE a confirmé sa décision d’accélérer le rythme hebdomadaire de ses rachats de dette sur le marché pour parer à la hausse non désirée des taux obligataires. Celle-ci risquerait par ricochet de renchérir le coût du crédit pour les entreprises et ménages et donc de freiner la reprise.

Aussi, l’amorce d’une discussion sur la sortie progressive des rachats massifs de dette lancés il y a un an contre la crise sanitaire a été jugée «prématurée» par la présidente de la BCE, Christine Lagarde, à l’issue de cette réunion.

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