Zone euro: la croissance de l’activité accélère en avril

AWP

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L’indice PMI a atteint son plus haut niveau depuis onze mois, le dynamisme des services compensant un repli du secteur manufacturier, selon l’indice PMI Flash publié par S&P Global.

La croissance économique du secteur privé dans la zone euro s’est accélérée en avril et l’indice PMI a atteint son plus haut niveau depuis onze mois, le dynamisme des services compensant un repli du secteur manufacturier, selon l’indice PMI Flash publié vendredi par S&P Global.

Calculé sur la base de sondages d’entreprises, il atteint 54,4, après 53,7 en mars, progressant pour le sixième mois consécutif.

Un chiffre supérieur à 50 signale une expansion de l’activité, tandis qu’un chiffre en-deçà indique une contraction.

L’indice PMI pour le seul secteur des services a grimpé à 56,6, au plus haut depuis un an, contre 55 en mars. Le PMI pour l’activité manufacturière a en revanche reculé à 45,5, au plus bas depuis près de trois ans, après 47,3 en mars, signalant un net repli du secteur.

Les données «montrent dans l’ensemble un tableau très positif d’une reprise économique qui se confirme. Pour autant, la croissance est répartie de façon très déséquilibrée», observe Cyrus de la Rubia, économiste de la Hamburg Commercial Bank, l’établissement désormais associé à la réalisation de l’indicateur par S&P.

«L’écart continue de se creuser entre l’envolée continue d’une partie du secteur des services et l’affaiblissement de l’industrie manufacturière: le fort repli de la production manufacturière en France est notable, alors que le secteur ne progresse que faiblement en Allemagne», souligne-t-elle.

Selon elle, l’industrie française a pu pâtir «de façon importante» de l’impact du mouvement contre la réforme des retraites dans le pays.

Mais là encore, la robuste santé des services a permis à la France d’enregistrer dans l’ensemble sa plus forte expansion de l’activité depuis presque un an, avec un PMI global à 53,8 en avril. En Allemagne, il s’est établi à 53,9.

Dans la zone euro, les entreprises «se montrent confiantes pour les perspectives, autant pour les services que pour le secteur manufacturier: les craintes de voir la crise énergétique rebondir ont reculé, les chaînes de production fonctionnement mieux, et les firmes s’attendent à ce que l’inflation ait passé son pic», note Cyrus de la Rubia.

«La vigueur de l’activité des services est en contradiction avec une inflation toujours élevée et des revenus réels déprimés», soulignait cependant Rory Fennessy, expert de Capital Economics, qui note également que «les commandes sont faibles» pour l’industrie à un moment où s’essouffle la croissance économique mondiale.

Selon lui, après le renforcement de l’activité économique européenne au premier semestre, il faudra s’attendre à «des perspectives plus faibles» pour la seconde moitié de l’année, à mesure que «se répercutera davantage sur l’économie réelle l’impact du resserrement des conditions financières» -à la suite du durcissement monétaire de la Banque centrale européenne.

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