Zone euro: l’activité recule moins en février grâce aux services

AWP

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L’indice, calculé sur la base de sondages d’entreprises, s’est redressé à 48,9, contre 47,9 le mois précédent, marquant la contraction la plus faible depuis juin 2023, après déjà une amélioration en janvier.

L’activité du secteur privé s’est contractée en février dans la zone euro pour le neuvième mois consécutif, mais à un rythme plus faible qu’en janvier, grâce à une stabilisation dans les services, selon l’indice PMI Flash publié jeudi par S&P Global.

L’indice, calculé sur la base de sondages d’entreprises, s’est redressé à 48,9, contre 47,9 le mois précédent, marquant la contraction la plus faible depuis juin 2023, après déjà une amélioration en janvier.

Un chiffre supérieur à 50 montre une croissance de l’activité, tandis qu’un chiffre en deçà indique une contraction.

«Les dernières données PMI Flash mettent en évidence l’amorce d’une reprise dans la zone euro, notamment dans le secteur des services qui s’est stabilisé au cours du mois», a souligné Norman Liebke, économiste pour la Hamburg Commercial Bank (HCOB), cité dans un communiqué de S&P Global.

«Ces signes d’amélioration nous amènent à maintenir notre prévision annuelle de croissance de 0,8% pour 2024» au sein du bloc qui regroupe les 20 pays partageant la monnaie unique, a-t-il dit, en pointant la solidité du marché du travail.

«Les chiffres de l’emploi témoignent d’ailleurs d’un certain optimisme dans les entreprises privées de la zone euro, la hausse des effectifs s’étant accélérée par rapport à janvier», a poursuivi M. Liebke.

Le principal point noir est la conjoncture dans l’industrie qui a continué de se dégrader.

L’enquête PMI signale une baisse marquée des niveaux de production et du volume des nouvelles commandes reçues par les entreprises manufacturières en février.

Parmi les pays de la zone euro, l’Allemagne affiche une faible performance en février, avec un recul de l’activité globale du secteur privé plus fort qu’en France où le secteur des services a profité d’une amélioration de la demande sur les marchés étrangers.

En Allemagne, les sociétés de services ont au contraire subi une dégradation de leurs ventes à l’export.

Cette disparité entre les deux premières économies européennes peut s’expliquer par une hausse du tourisme qui bénéficie davantage à la France, estime S&P.

Enfin, les données de l’enquête sur les prix «risquent de décevoir la Banque centrale européenne (BCE)» qui attend un recul convainquant de l’inflation avant d’entamer une baisse de ses taux d’intérêt, estime Norman Liebke.

La progression des prix facturés par les entreprises du secteur privé s’est en effet accélérée pour le quatrième mois consécutif, portée par une augmentation des tarifs des services, un secteur à forte intensité de main-d’oeuvre confronté à des hausses de salaires.

La banque HCOB anticipe une première baisse des taux d’intérêt de la BCE en juin.

Les indices PMI de février «suggèrent que l’économie est toujours en difficulté et que les pressions sur les prix s’intensifient», a commenté Andrew Kenningham pour Capital Economics.

«Cela ne change pas radicalement la donne pour la BCE, mais cela signifie qu’il y a de plus en plus de chances qu’elle attende juin pour réduire les taux d’intérêt plutôt que de le faire en avril comme nous le prévoyons actuellement», a-t-il estimé.

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