Zone euro: l’activité économique repart à la baisse en mai

AWP

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Ce baromètre calculé sur la base de sondages d’entreprises s’élève à 49,5, contre 50,4 en avril. Un chiffre situé sous la barre des 50 signale une baisse de l’activité, tandis qu’un chiffre au-dessus reflète une progression.

L’activité économique du secteur privé dans la zone euro s’est contractée en mai pour la première fois depuis cinq mois, plombée par la faiblesse du secteur des services, selon l’indice PMI Flash publié jeudi par S&P Global.

Ce baromètre calculé sur la base de sondages d’entreprises s’élève à 49,5, contre 50,4 en avril. Un chiffre situé sous la barre des 50 signale une baisse de l’activité, tandis qu’un chiffre au-dessus reflète une progression.

Depuis le début de l’année, l’indice PMI indiquait une croissance très faible au sein des 20 pays partageant la monnaie unique européenne.

En mai, il montre un retour à la baisse de l’activité du secteur privé qui provient uniquement du recul enregistré dans les services. La production a au contraire légèrement augmenté dans le secteur manufacturier.

«L’économie de la zone euro peine à reprendre pied», a commenté Cyrus de la Rubia, économiste pour la Hamburg Commercial Bank (HCOB), partenaire de S&P Global, cité dans un communiqué.

Selon lui, la baisse de l’activité dans la zone euro «ne résulte pas des droits de douane américains» qui ont «plutôt favorisé une légère reprise de l’activité industrielle».

En revanche, dans les services, pourtant pas directement touchés par les taxes douanières américaines, l’activité a reculé «pour la première fois depuis novembre 2024», relève cet expert, en soulignant que cette contreperformance s’explique avant tout par «la faiblesse de la demande intérieure».

«Les données de mai ne sont guère encourageantes», estime Cyrus de la Rubia. «Si les entreprises continuent d’anticiper une croissance de leur activité dans les douze prochains mois, le degré de confiance est nettement inférieur à sa moyenne de long terme».

Il note toutefois certains éléments pouvant nourrir l’optimisme quand à un retour de la croissance en Europe: le rebond de l’activité dans le secteur manufacturier avec «les prémices d’une reprise en France et en Allemagne», les nouvelles baisses de taux d’intérêt attendues cette année, et la baisse des prix du pétrole par rapport à l’an dernier.

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