Zone euro: fort ralentissement de la croissance

AWP

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Le PIB des 19 pays ayant adopté la monnaie unique a crû au premier trimestre de 0,4%, contre 0,7% au dernier trimestre 2017.

La croissance économique en zone euro a fortement ralenti au premier trimestre, tandis que le chômage est resté stable en mars, au plus bas depuis plus de 9 ans, a annoncé mercredi Eurostat.

Ce coup de mou de la croissance en zone euro, qui survient cinq jours après la publication d’une évolution similaire pour la France, deuxième économie de la zone après l’Allemagne, vient confirmer les craintes de la Banque centrale européenne (BCE).

Cette dernière avait dit jeudi dernier s’attendre à un essoufflement de la conjoncture en zone euro, après plusieurs trimestres de croissance plus élevée que prévu.

Selon des chiffres provisoires de l’Office européen des statistiques, le Produit intérieur brut (PIB) des 19 pays ayant adopté la monnaie unique a crû au premier trimestre de 0,4%, contre 0,7% au dernier trimestre 2017.

Le chômage en zone euro est resté stable à 8,5% en mars, comme en février, au plus bas depuis décembre 2008 où il était de 8,3%. Il avait bondi à 8,7% en janvier 2009, dans le sillage de la crise économique.

Les chiffres de croissance et de chômage sont conformes aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur de service financiers Factset.

 

Léger ralentissement du secteur manufacturier en avril
La croissance du secteur manufacturier en zone euro a ralenti en avril, a indiqué mercredi le cabinet Markit.
L’indice PMI final pour l’industrie manufacturière de la zone euro s’est replié à 56,2 en avril, contre 56,6 en mars, a précisé Markit, un chiffre qui reste cependant légèrement plus élevé que sa première estimation (56,0).
L’activité est considérée en expansion lorsque l’indice se situe au-dessus de la barre des 50 points, et en contraction lorsqu’il est en dessous.
«Si la croissance du secteur manufacturier de la zone euro s’est de nouveau affaiblie au début du deuxième trimestre 2018, son taux reste néanmoins élevé», a souligné Chris Williamson, économiste chez Markit, cité dans le communiqué.
«Ce net affaiblissement de la croissance par rapport au début de l’année est toutefois peu surprenant, le taux d’expansion sans précédent mis en évidence par les données de décembre (niveau inégalé en plus de vingt ans d’enquête) étant impossible à maintenir sur le long terme», a-t-il ajouté.