USA/Fed: Lisa Cook croit en un «atterrissage en douceur» de l’économie

AWP

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Pour la gouverneure de la Réserve fédérale, «un atterrissage en douceur est possible, avec une désinflation continue et un marché du travail solide, mais il n’est pas assuré».

Faire encore baisser l’inflation aux Etats-Unis sans plomber le marché du travail est possible, a estimé jeudi une responsable de la banque centrale américaine (Fed), qui a cependant alerté sur certains risques, notamment de hausse des prix de l’énergie du fait des tensions géopolitiques.

«Je crois qu’un atterrissage en douceur est possible, avec une désinflation continue et un marché du travail solide, mais il n’est pas assuré», a déclaré Lisa Cook, une gouverneure de la Réserve fédérale (Fed), lors d’une conférence à San Francisco.

La Fed a, depuis mars 2022, relevé ses taux à 11 reprises, pour juguler la forte inflation aux Etats-Unis. Elle n’a néanmoins pas touché à ses taux lors de ses deux dernières réunions, et ceux-ci sont restés dans une fourchette de 5,25-5,50%.

Plusieurs responsables de l’institution se sont dits prêts à relever encore les taux si l’inflation américaine ne montre pas de ralentissement durable. Mais un maintien des taux à leur niveau actuel lors de la prochaine réunion, mi-décembre, semble possible, après la publication cette semaine de chiffres de l’inflation encourageants.

Mme Cook a insisté sur la nécessité d’«équilibrer le risque de ne pas serrer suffisamment et le risque de trop serrer».

Si la croissance économique reste trop vigoureuse et si le marché du travail reste tendu, «il existe un risque» que cela «ralentisse le rythme de la désinflation», a-t-elle souligné.

«Mais je suis également sensible au risque d’un déclin inutilement brutal de l’activité économique et de l’emploi. Certains pans de l’économie sont mis à rude épreuve en raison du resserrement des conditions financières», a également alerté Mme Cook.

Elle a relevé que les ménages ayant les plus faibles revenus et richesses «ont largement épuisé leur épargne excédentaire, tandis que les impayés sur les prêts automobiles et les cartes de crédit ont retrouvé les niveaux d’avant la pandémie, voire plus».

Quant aux petites entreprises, elles «empruntent généralement à des durées plus courtes que les grandes entreprises, et elles sont confrontées à des conditions de crédit plus strictes et à des taux plus élevés lorsqu’elles renouvellent ces prêts à court terme», a-t-elle dit.

La gouverneure a également fait état de risques au niveau international.

«Dans un contexte de tensions géopolitiques très élevées, le risque d’une forte hausse des prix mondiaux de l’énergie reste important», a-t-elle mis en garde.

Citant la Chine et l’Europe, elle a également évoqué les risques liés aux «signes de croissance économique modérée chez (les) principaux partenaires commerciaux» des Etats-Unis, dont «la santé affecte les conditions économiques américaines».

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