USA/Fed: Christopher Waller anticipe une hausse des taux au printemps 2022

AWP

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«Le moment approprié pour la première hausse (...) dépendra de l’évolution de l’activité économique», indique l’un des gouverneurs de la Réserve fédérale.

La banque centrale américaine (Fed) pourrait commencer à relever ses taux directeurs «rapidement après» avoir ramené à zéro ses achats d’actifs, un préalable qui devrait être atteint en mars, a indiqué vendredi un des gouverneurs de l’institution.

«Compte tenu de mes prévisions en matière d’inflation et de conditions du marché de l’emploi, je pense qu’une hausse (...) sera justifiée rapidement après la fin de nos achats d’actifs», a déclaré Christopher Waller lors d’un discours en ligne au club des prévisionnistes de New York.

«Nous devrions être prêts pour une hausse (lors de la réunion du comité monétaire) en mars ou en mai», a-t-il souligné, précisant néanmoins que «le moment approprié pour la première hausse (...) dépendra de l’évolution de l’activité économique».

La puissante Réserve fédérale a annoncé mercredi, à l’issue de sa réunion de politique monétaire, qu’elle allait accélérer le rythme de réduction de ses achats d’actifs, afin de lutter contre l’inflation.

En effet, l’outil habituel face à la hausse des prix, qui était en novembre au plus haut depuis 40 ans, est de relever les taux directeurs. Pour cela, la Fed veut avoir ramené à zéro ses achats d’actifs, ce qui devrait se produire en mars, avec trois mois d’avance sur le calendrier initial.

Cette accélération «nous donne de la flexibilité pour d’autres ajustements dans la politique monétaire, si besoin, dès le printemps, pour s’adapter à l’évolution des perspectives économiques», a souligné M. Waller.

Il a notamment mis en avant les risques posés par le variant Omicron, qui «pourrait ralentir la reprise ou exacerber les pressions inflationnistes, donc nous devons être prêts dans les semaines à venir pour nous adapter».

Ce responsable de l’institution monétaire a ainsi souligné que l’inflation est, «de façon alarmante élevée, persistante et s’est élargie à de nouvelles catégories de biens et services».

«Après deux ans de surprises, l’inflation élevée persistante est la plus grande surprise pour moi», a-t-il reconnu.

L’inflation a atteint aux Etats-Unis 6,8% en novembre en glissement annuel. Du jamais vu depuis juin 1982.

Réduire le bilan

Les achats d’actifs s’élevaient à 120 milliards de dollars par mois depuis le début de la crise et jusqu’en novembre. Ils ont permis de soutenir l’économie américaine, mais ont gonflé le bilan des réserves de la Fed.

L’étape suivante sera donc, pour l’institution, de réduire son bilan, notamment en laissant ces bons du Trésor et MBS (produits financiers adossés à des prêts immobiliers) atteindre leur maturité sans les renouveler.

«Je ne vois aucune raison de retarder l’ajustement du bilan», a encore indiqué M. Waller.

Il s’est également montré «surpris par la persistance des goulets d’étranglement et autres ruptures d’approvisionnement qui ont été largement à l’origine de cette inflation élevée».

Le responsable a également fait état de son étonnement quant à l’évolution du marché de l’emploi: «je m’attendais à ce que davantage de personnes aient rejoint au marché du travail après la réouverture des entreprises et des écoles».

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