USA: le FMI révise en légère hausse ses prévisions de croissance pour 2023, à 1,7%

AWP

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«L’économie s’est montrée résiliente malgré les resserrements significatifs des politiques monétaires et budgétaires réalisés en 2022», estime l’institution, qui souligne malgré tout que «l’inflation reste un problème persistant».

Le Fonds monétaire international (FMI) a revu vendredi en légère hausse ses prévisions de croissance pour les Etats-Unis en 2023, tablant désormais sur 1,7% contre 1,6% anticipé en avril.

«L’économie américaine s’est montrée résiliente malgré les resserrements significatifs des politiques monétaires et budgétaires réalisés en 2022», a estimé l’institution dans un communiqué, qui souligne malgré tout que «l’inflation reste un problème persistant».

Le Fonds s’attend en effet à ce que l’inflation sous-jacente, qui exclut les prix de l’alimentation et de l’énergie, «reste sensiblement supérieure à la cible de 2% en 2023 et 2024», ce qui devrait entraîner un maintien des taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) entre 5,25% et 5,5% «jusqu’à la fin de l’année 2024».

«Nous estimons que les taux devront être un peu plus élevés et pour plus longtemps. Il existe par ailleurs une forte incertitude concernant les dynamiques économiques et inflationnistes», a déclaré la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, lors d’une conférence de presse en ligne.

La patronne du Fonds a invité les dirigeants de la Fed à «continuer à suivre les indicateurs et déterminer ce qui sera nécessaire pour ramener l’inflation à la valeur cible, et pour combien de temps».

Dans un communiqué, la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a relevé «la résilience de l’économie américaine face aux difficultés mondiales ainsi que les progrès (...) réalisés dans l’année écoulée pour réduire l’inflation et maintenir un marché du travail solide».

Le FMI souligne en effet la solidité du marché de l’emploi américain, avec un «taux de participation à l’activité économique supérieur aux niveaux prépandémie» ainsi qu’un «taux de chômage historiquement bas pour les femmes et les Afro-américains», deux groupes généralement plus touchés par le chômage.

L’institution reconnaît également les efforts réalisés en 2021 pour réduire la pauvreté, notamment grâce à une hausse des salaires pour les personnes à bas revenus, entraînant une baisse significative du taux de pauvreté, qui est passé de 11,8% en 2019 à 7,8% en 2021.

Reste que les Etats-Unis sont trop fortement endettés, selon le FMI, qui invite le pays à faire les efforts nécessaires.

«Il est nécessaire de faire plus pour réduire la dette publique», a insisté Mme Georgieva, ce qui doit passer par «une série de mesures visant à la fois à augmenter les revenus issus des impôts et régler les déséquilibres structurels des programmes tels que Medicare ou la retraite».

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