Le déficit commercial des Etats-Unis s’est creusé au mois de février, sous l’effet d’une baisse plus importante des exportations que des importations, en particulier des matières premières et produits pharmaceutiques, selon les données publiées mercredi par le département du Commerce.

Le déficit des biens et services avec le reste du monde est monté à 70,5 milliards de dollars, en hausse de 2,7% sur un mois et est légèrement supérieur aux attentes des analystes, qui prévoyaient un déficit de 69 milliards de dollars, selon le consensus publié par briefing.com.

Les exportations ont reculé de 2,7% alors que celui des importations a été moindre, de l’ordre de 1,5%. Cela concerne en particulier les biens, avec une baisse respective de 4,1% et 1,5%, qui ne sont pas compensés par une hausse des services.

Il s’agit de la première hausse du déficit commercial américain après quatre mois consécutifs de baisse, la tendance restant cependant largement au recul sur un an puis le déficit est 20,3% inférieur à celui observé en février 2022.

«Dans l’ensemble, on observe une détérioration du déficit sur le premier trimestre, pour l’instant mais au global ce sont les potentiels de croissance aux Etats-Unis et à l’étranger qui détermineront le niveau des échanges à venir», a rappelé Rubeela Farooqi, chef économiste de HFE, dans une note.

Les exportations pâtissent notamment d’une baisse des cours du gaz d’une part et du volume des préparation pharmaceutiques d’autre part.

Du côté des importations, ce sont les achats de biens durables qui sont principalement concernés: smartphones et biens ménagers d’une part, automobile d’autre part.

Le déficit commercial avec la Chine reste le plus élevé mais continue de se réduire petit à petit, avec un ralentissement des échanges entre les deux pays.

Celui avec l’Union européenne est également en repli, moins marqué cependant. Dans les deux cas c’est avant tout une baisse des importations en provenance de ces deux régions qui explique la réduction du déficit, signe supplémentaire du ralentissement en cours de l’activité économique américaine.