USA: la confiance des consommateurs s’améliore en octobre, mais reste très basse

AWP

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L’indice s’est établi à 59,9 points, selon l’estimation finale de l’Université du Michigan. L’estimation préliminaire avait établi cet indice à 59,8 points.

La confiance des consommateurs aux Etats-Unis s’est améliorée en octobre par rapport à septembre, un tout petit plus qu’initialement indiqué, mais elle reste très faible, les ménages américains faisant toujours face à une forte inflation et à un renchérissement du coût du crédit.

L’indice s’est établi à 59,9 points, selon l’estimation finale de l’Université du Michigan publiée vendredi. L’estimation préliminaire avait établi cet indice à 59,8 points.

Cela représente une progression de 2,2% par rapport à septembre, mais l’indice «n’est qu’à 10 points au-dessus du plus bas historique atteint en juin», a précisé la directrice de l’enquête Joanne Hsu, citée dans un communiqué.

Les consommateurs voient, d’un côté, une amélioration des conditions d’achat, alors que les problèmes d’approvisionnement se détendent et que les prix augmentent moins vite. Mais les perspectives pour l’année à venir se dégradent.

Ces divergences «reflètent une incertitude substantielle sur l’inflation, les réponses politiques et les développements dans le monde, et les opinions des consommateurs sont compatibles avec une récession à venir dans l’économie», souligne Joanne Hsu.

L’inflation est restée en septembre proche de son plus haut niveau en 40 ans, à 8,2% sur un an aux États-Unis, selon l’indice CPI, qui fait référence.

Ce sont les consommateurs les plus aisés financièrement, disposant de placements boursiers et de patrimoine immobiliers, qui se montrent les plus inquiets pour l’avenir. Ceux dont les revenus sont plus faibles, en revanche, se sont montrés plus optimistes qu’auparavant.

Ainsi, «compte tenu du malaise persistant des consommateurs face à l’économie, plus particulièrement ce mois-ci parmi les consommateurs à revenu élevé, tout affaiblissement continu des revenus ou de la richesse pourrait entraîner de nouvelles baisses des dépenses qui renforceraient d’autres risques de récession», avertit la directrice de l’enquête.

Elle indique par ailleurs, que «l’incertitude entourant les anticipations d’inflation reste élevée, indiquant que les anticipations d’inflation devraient rester instables dans les mois à venir».

Au troisième trimestre, le PIB des États-Unis a progressé de 2,6% en rythme annualisé, renouant avec la croissance après s’être contractée les deux trimestres précédents. Mais l’arrivée d’une récession semblé inéluctable.

L’inflation réduit le pouvoir d’achat des ménages, et, pour la faire ralentir, il faut faire ralentir l’activité économique, en relevant les taux d’intérêt. Le crédit coûte donc plus cher.

La banque centrale américaine (Fed), à la manoeuvre, devrait décider d’une hausse supplémentaire mardi et mercredi, lors de sa prochaine réunion de politique monétaire.

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