USA: l’activité manufacturière se contracte moins que prévu en janvier

AWP

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L’indice de l’ISM s’est établi à 49,1% au cours du premier mois de l’année alors que les analystes tablaient sur une quasi-stagnation à 47,2%.

L’activité manufacturière aux Etats-Unis a continué de se contracter en janvier, mais moins qu’en décembre, et moins qu’attendu, la demande ayant montré des signes d’amélioration, selon les données publiées jeudi par la fédération professionnelle ISM.

L’indice mesurant cette activité s’est établi à 49,1% au cours du premier mois de l’année, contre 47,1% en décembre - chiffre révisé en légère baisse.

Il se rapproche ainsi de la barre des 50%, au-delà de laquelle l’activité est en croissance. Elle est depuis 15 mois en baisse, inférieure à 50%.

L’indice grimpe à son «plus haut niveau depuis octobre 2022», a précisé Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour HFE, dans une note d’analyste.

L’activité a également été meilleure qu’attendu, puisque les analystes voyaient l’indice stagner, à 47,2%, selon le consensus de Market Watch.

«Le secteur manufacturier américain a continué de se contracter, mais à un rythme marginal par rapport à décembre. La demande s’est légèrement améliorée, la production est restée stable», a commenté le responsable de l’enquête pour ISM, Timothy Flores, cité dans le communiqué.

Si les entreprises «ont maintenu leurs niveaux de production» par rapport à décembre, ils ont également «continué à réduire leurs effectifs en janvier, avec d’importants licenciements», ajoute-t-il.

L’industrie manufacturière souffre depuis plus d’un an des hausses de taux décidées par la banque centrale américaine (Fed) pour faire baisser la forte inflation.

En rendant le crédit plus onéreux, en effet, cela fait baisser la demande. D’autant plus que les consommateurs étaient également contraints dans leur pouvoir d’achat par les prix élevés.

Mais l’inflation retourne progressivement vers son niveau cible, et la Fed, qui a tenu mardi et mercredi sa réunion, s’apprête à abaisser ses taux dans les prochains mois.

Elle a cependant temporisé, jouant la prudence, et précisant attendre d’avoir une plus grande confiance dans la baisse durable de l’inflation avant d’entamer un assouplissement monétaire.

«L’activité des usines reste sous pression, mais la faiblesse du secteur ne s’est pas propagée plus largement à l’économie», a encore relevé Rubeela Farooqi.

«Les perspectives sont incertaines, mais l’activité industrielle pourrait bénéficier d’un soutien à mesure que les coûts d’emprunt baisseront et que les conditions de crédit s’assoupliront au fil du temps», a-t-elle ajouté.

Et de préciser que «la relocalisation continue des réseaux d’approvisionnement et les investissements dans la capacité manufacturière nationale pourraient être positifs à plus long terme».

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