USA: hausse plus forte que prévu des ventes au détail en septembre

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Le département du Commerce annonce une progression de 0,4% à 714,4 milliards de dollars sur un mois, alors que les analystes tablaient sur une avancée de seulement 0,3%.

La consommation des ménages américains a augmenté plus que prévu en septembre, signe que l’activité économique reste soutenue, ce qui pourrait contribuer à convaincre la Fed de ne pas abaisser trop fortement ses taux lors de sa prochaine réunion.

Les ventes au détail se sont élevées à 714,4 milliards de dollars en septembre, soit 0,4% de plus qu’en août, selon les chiffres publiés jeudi par le département du Commerce.

Les analystes attendaient une hausse de 0,3%, selon le consensus de Market Watch.

«Les ventes au détail de septembre ont (encore) surpris à la hausse. (...) Dans l’ensemble, la consommation et l’activité économique se remettent d’une période de ralentissement en début d’année», ont commenté Carl Weinberg et Rubeela Farooqi, chefs économistes pour HFE Economics.

Dans le détail, les ventes de vêtements ont augmenté de 1,5%, les ventes de médicaments et produits de soins de 1,1%, et l’alimentaire de 1%.

A l’inverse, les magasins d’électroménager et appareils électroniques ont vu leurs ventes chuter de 3,3%, ceux d’aménagement et décoration, de 1,4%, et les stations-services de 1,6%.

Les ventes au détail ne sont pas ajustées de l’inflation, qui fait mécaniquement augmenter le montant des ventes. Celle-ci est retombée en septembre à 2,4% sur un an, contre 3% en juin, selon l’indice CPI du département américain du Travail.

«Les ventes au détail plus fortes que prévu ajoutent au doute croissant quant à savoir si la Fed abaissera les taux de 25 points de base (un quart de point de pourcentage, NDLR) le mois prochain et enchaînera avec 25 points de base supplémentaires en décembre», selon Kathy Bostjancic, cheffe économiste pour Nationwide.

La Fed a abaissé ses taux le 18 septembre, pour la première fois depuis 2020. Ceux-ci se trouvent désormais dans la fourchette de 4,75 à 5,00%.

Elle a choisi de les baisser d’un demi-point de pourcentage directement, plutôt que d’un quart de point seulement, pour éviter de voir le marché de l’emploi se dégrader trop fortement.

Deux baisses supplémentaires d’un quart de point sont anticipées d’ici fin 2024, soit un demi-point supplémentaire de moins au total.

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