USA: Christopher Waller favorable à une hausse moins forte des taux de la Fed

AWP

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Le membre de la Réserve fédérale évoque un relèvement d’un demi-point de pourcentage, contre trois-quarts de point lors des dernières réunions.

L’un des gouverneurs de la banque centrale américaine (Fed) s’est montré mercredi favorable à une hausse des taux moins rapide lors de la prochaine réunion, mi-décembre, évoquant un relèvement d’un demi-point de pourcentage, contre trois-quarts de point lors des dernières réunions.

Les chiffres du chômage et de l’inflation publiés ces dernières semaines, qui ont montré des signes de desserrement des pressions inflationnistes, «m’ont mis plus à l’aise à l’idée de ralentir à une hausse de 50 points de base», soit un demi-point de pourcentage, a déclaré Christopher Waller lors d’un discours à Phoenix (Arizona).

Christopher Waller a cependant insisté sur la nécessité d’attendre les données supplémentaires sur l’emploi et l’inflation qui seront publiées d’ici la prochaine réunion de la Fed, les 13 et 14 décembre.

Mais même à ce rythme, «il s’agirait toujours d’une action de resserrement très forte», a-t-il souligné.

Le resserrement, cependant, ne doit pas s’arrêter là, et «des hausses supplémentaires des taux d’intérêt sont nécessaires pour faire ralentir l’inflation».

La Fed, face à une inflation au plus haut depuis 1981, relève ses taux directeurs depuis mars, à une vitesse historiquement élevée, d’abord de l’habituel quart de point, puis d’un demi-point, et enfin, à quatre reprises, de trois-quarts de points.

L’inflation a ralenti en octobre, à 7,7% sur un an contre 8,2% en septembre, selon l’indice CPI, qui fait référence. La Fed, qui vise 2% d’inflation, privilégie une autre mesure, l’indice PCE, dont les données pour octobre seront publiées le 1er décembre.

«Encore du chemin»

«Je ne sais pas dans quelle mesure cette décélération des prix à la consommation sera soutenue», a-t-il ajouté, avertissant «qu’un seul rapport ne crée pas une tendance. Il est bien trop tôt pour conclure que l’inflation baisse durablement».

Sans être en mesure de dire, à ce stade, jusqu’où grimperont les taux, il a souligné qu’ils atteindront leur plus haut «bien avant que l’inflation n’atteigne 2%», soulignant qu’»il faut des mois, et peut-être même plus, pour que les pleins effets d’une augmentation des taux se répercutent sur l’économie».

Le gouverneur de la Fed a cependant alerté sur le fait que «bien que nous constations des progrès dans l’économie pour ralentir la demande, ce qui contribuera à modérer l’inflation, nous n’avons pas encore fait suffisamment de progrès».

«Nous avons encore du chemin à faire. Jusque-là, je soutiens la poursuite des hausses de taux (...) pour limiter la demande», a-t-il souligné.

Ses propos vont dans le même sens que ceux de la vice-présidente de la Fed, Lael Brainard, qui avait, lundi, dit envisager un ralentissement des hausses pour «bientôt», tout en soulignant cependant que l’institution ne doit pas encore mettre fin à ce resserrement des conditions monétaires.

Le taux directeur de la Fed se situe désormais dans la fourchette de 3,75% à 4,00%, son plus haut niveau depuis janvier 2008.

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