Ukraine: la Suisse veut participer à l’accueil des réfugiés ukrainiens

AWP

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Pour l’heure, les Ukrainiens qui possèdent un passeport biométrique peuvent entrer dans l’espace Schengen et donc en Suisse sans visa, mais cela n’est valable que pour 90 jours.

Si l’Union européenne active sa directive de protection temporaire pour aider les personnes fuyant la guerre en Ukraine, la Suisse fera aussi sa part. La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter l’a indiqué jeudi avant une réunion de ministres à Bruxelles.

Concrètement, Karin Keller-Sutter, qui part du principe que l’UE va mettre en œuvre sa directive, va demander au Conseil fédéral d’activer le statut de protection S. Ce dernier permet d’admettre rapidement en Suisse pour des raisons humanitaires et une durée limitée la population en fuite en provenance d’Ukraine.

Pour l’heure, les Ukrainiens qui possèdent un passeport biométrique peuvent entrer dans l’espace Schengen et donc en Suisse sans visa, mais cela n’est valable que pour 90 jours. Passé ce délai, le statut S pourrait alors s’appliquer.

Avec ce dernier, les personnes accueillies peuvent par exemple travailler en Suisse et bénéficier de prestations sociales. Selon Karin Keller-Sutter, la directive européenne et le statut de protection suisse sont similaires. Ni l’un ni l’autre n’ont jamais été appliqués.

A gauche, on estime toutefois que le statut suisse donne moins de droits aux personnes en fuite que la directive européenne. Mais selon la conseillère fédérale, «le statut de protection S est plus flexible». Elle souligne aussi que les pays de l’UE vont appliquer la directive de manière hétérogène.

Mécanisme de solidarité

La cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP) compte également informer les ministres européens que la Suisse prévoit de participer au mécanisme de solidarité de l’Union européenne si celui-ci est activé un jour. Le mécanisme de solidarité de l’UE sert à répartir les personnes secourues entre les Etats membres.

Karin Keller-Sutter ne souhaite pas articuler de chiffres quant à l’accueil des personnes en fuite. «Actuellement, il y a très peu de personnes en provenance d’Ukraine qui arrivent en Suisse». Pour l’instant, ils vont là où ils ont de la famille et des proches.

Une cellule de crise «asile» a toutefois déjà été activée pour coordonner l’accueil, note la ministre. Si le Conseil fédéral se décidait d’appliquer le statut S, l’hébergement chez des particuliers devrait notamment être possible.

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