Tassement de l'indice des directeurs d'achats manufacturier en juin

AWP

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La baisse constatée au cours de la période sous revue est à relativiser. L'indicateur s'est hissé en mai à des sommets jamais atteints depuis la première édition du PMI manufacturier helvétique en 1995.

La confiance s'est quelque peu érodée au sein du secteur industriel. L'indice des directeurs d'achat (PMI) manufacturier s'est contracté de 3,1 points en juin, s'établissant à 66,7 points, après avoir atteint un pic historique le mois précédent.

Le niveau reste confortablement au-dessus de la barre de croissance fixée à 50 points, soulignent jeudi Credit Suisse et Procure.ch, qui publient conjointement cet indicateur avancé très scruté. L'indice PMI manque cependant les attentes des économistes interrogés par AWP, incluses dans une fourchette entre 68,0 et 70,8 points.

La baisse constatée au cours de la période sous revue est à relativiser. L'indicateur s'est hissé en mai à des sommets jamais atteints depuis la première édition du PMI manufacturier helvétique en 1995, rappelle le communiqué.

Les goulets d'étranglements qui continuent de freiner l'approvisionnement couplés à une hausse des prix des matières premières a entamé l'optimisme affiché le mois précédent. Ainsi les perspectives dans les sous-indices "carnet de commandes" et "délai de livraison par les fournisseurs" ont fléchi. Cela n'entame en rien le reprise du secteur, avertissent néanmoins les auteurs du sondage.

Le recrutement de personnel continue de stagner, mais le recours au chômage partiel s'amenuise petit à petit, ce qui laisser espérer une détente sur le front de l'emploi. L'utilisation de capacités reste un défi pour le secteur industriel dans cette phase de reprise.

Du côté des services, l'assouplissement des restrictions liées à la crise sanitaire a agi comme un charme. L'indice PMI pour le services a atteint le troisième plus haut niveau de son histoire, soit 64,4 points après une progression mensuelle de 5,6 points. Les économistes l'attendaient entre 60,0 et 66,0 points.

Tous les sous-indices affichent des niveaux "extraordinairement élevés". L'évolution de l'emploi est également favorable. Le chômage partiel ne concernait plus que 1% des employés, contre 18% encore en février et un tiers il y a un an, précise le communiqué. Les prix se sont envolés à des pics jamais atteints depuis 2014, date de la première publication du PMI services.

 

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