Suisse: UBS un peu plus optimiste sur l’évolution de la conjoncture

AWP

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Le numéro un bancaire helvétique table sur une chute du PIB de 5,1% cette année, contre un repli de 5,5% jusqu’alors.

UBS se montre un peu moins pessimiste quant à l’évolution de l’économie suisse cette année. Révisant ses attentes en la matière, le numéro un bancaire helvétique table désormais sur une chute de produit intérieur brut (PIB) de 5,1% cette année, contre un repli de 5,5% jusqu’alors.

Pour l’an prochain, les économistes d’UBS ont aussi révisé leurs attentes, cette fois-ci à la baisse. Alors qu’ils anticipaient jusqu’alors une hausse du PIB de 4,4%, ils prévoient désormais un rebond de la production helvétique de 4%, ressort-il d’une étude publiée vendredi par l’établissement aux trois clefs.

Le fort repli de la croissance observée au 2e trimestre ne constitue pas une surprise. Toutefois, la chute du PIB intervenue en Suisse demeure modérée en comparaison internationale.

De l’avis des experts d’UBS, ce repli ne saurait être comparé à l’effondrement de la croissance au milieu des années 1970. A la faveur des mesures de soutien à l’économie de la Confédération ainsi que de la politique de la Banque nationale suisse la récession ne devrait pas être aussi grave qu’attendu jusqu’alors.

Entre avril et fin juin, le PIB de la Suisse a chuté de 8,2% en termes réels par rapport au trimestre précédent, selon les chiffres dévoilés jeudi par le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco). En variation annuelle, le repli s’est inscrit à 9,4%, la production économique de la Suisse retrouvant ainsi son niveau de 2013.

Emploi épargné pour l’heure

Le début du printemps a été marqué par les mesures de semi-confinement, lesquelles ont non seulement entraîné la dégringolade de la consommation privée, mais aussi celle des investissements tant dans la construction que dans les biens d’équipement, rappellent les prévisionnistes d’UBS. Sans surprise, les exportations se sont aussi fortement repliées, même si les envois de la chimie et de la pharmacie ont permis d’éviter une chute encore plus marquée.

Nettement plus conséquent, le tassement des importations reflète lui aussi la forte baisse de la consommation privée. Ces évolutions démontrent à l’envi l’enracinement de l’actuelle récession dans le marché intérieur, note la grande banque.

Les conséquences sur l’emploi sont cependant demeurées limitées, le recul se fixant à 0,2%. De ce fait, le chômage ne devrait pas augmenter aussi fortement que redouté durant le printemps, UBS tablant désormais sur un taux annuel moyen de 3,4%, contre 4% jusqu’alors. La barre des 4% pourrait cependant être franchie durant certains mois avant la fin de l’année.

Evoquant le trimestre en cours, UBS anticipe un vif rebond au regard des trois mois précédents, du fait de la faiblesse de l’activité au printemps. Reste qu’il ne faut pas s’attendre à une normalisation rapide de la situation, l’augmentation des nouveaux cas de coronavirus depuis juillet ayant conduit à un renforcement des mesures de lutte contre le COVID-19.

Ces dernières pourraient ainsi peser sur la climat de consommation et la propension des entreprises à investir. UBS entrevoit une normalisation complète au premier semestre 2021 avec la disponibilité d’un vaccin contre le COVID-19.

Dans ce scénario en forme de U, la reprise ne devrait réellement s’accélérer que vers la fin 2021. UBS estime peu probable un deuxième confinement, lequel retarderait considérablement une reprise.

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