Stadler: les effets de change ont pesé sur la rentabilité nette

AWP

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Les effets de change ont pesé à hauteur de 37,7 millions. Une solide hausse des ventes et des entrées de commandes ont toutefois été enregistrée.

Le constructeur de trains Stadler a essuyé une baisse de sa rentabilité nette en 2021 à 134,5 millions de francs (-2,8%). Les effets de change ont pesé à hauteur de 37,7 millions en raison de la faiblesse de l’euro en fin d’année, explique l’entreprise mardi. Une solide hausse des ventes et des entrées de commandes a toutefois été enregistrée.

L’année 2021 a été qualifiée de «meilleure depuis l’entrée en Bourse». Les recettes ont crû de 18% à 3,6 milliards, en dépit d’une situation «tendue» sur les chaînes d’approvisionnement.

Le résultat opérationnel (Ebit) a atteint un niveau inédit à 223,7 millions, tandis que la marge afférente a progressé de 1,1 point de pourcentage à 6,2%. La rentabilité a été largement améliorée en deuxième moitié d’année, avec une marge de 7,9% au second semestre, contre 3,5% au premier.

Les entrées de commandes ont progressé de 28% à 5,6 milliards, malgré le retard dans l’attribution de certains projets d’envergure. Le carnet de commandes s’est étoffé à 17,9 milliards.

Le versement d’un dividende de 0,90 franc par titre sera proposé lors de l’assemblée générale, en hausse de dix centimes sur un an.

A l’exception du bénéfice net et du dividende, inférieurs aux attentes, les autres chiffres sont globalement en ligne avec les prévisions du consensus AWP.

Le nombre de collaborateurs a progressé de 6% à 13’067 équivalents plein temps.

La division Rolling Stock a particulièrement bien performé, avec une hausse de 68% des entrées de commandes à 4,8 milliards. Le segment Service & Components a par contre vu ses commandes reculer de 50% à 733,5 milliards, mais cela s’explique par une base de comparaison défavorable en 2020.

Des investissements de 111,6 millions de francs ont été consentis dans l’outil de production. Les flux de liquidités disponibles se sont à nouveau inscrits dans les chiffres verts, à 434,2 millions.

Perspectives optimistes

Pour 2022, Stadler table sur des ventes comprises entre 3,7 et 4,0 milliards de francs, des entrées de commandes entre 5,0 et 6,0 milliards, tandis que la marge Ebit devrait rester stable. Des investissements à hauteur de 200 millions de francs sont prévus.

A moyen terme, le constructeur ferroviaire veut atteindre une marge Ebit entre 8 et 9%. Un objectif qui sera atteint avec retard: initialement prévu en 2023, il faudra attendre une à deux années de plus pour que cela se produise. La pandémie et la situation géopolitique actuelle sont la cause de ce report.

L’entreprise a commencé de délocaliser une partie de la production de son usine en Biélorussie vers d’autres sites en Europe, principalement dans l’usine polonaise de Siedlce et en Suisse. L’emplacement en Biélorussie ne sera toutefois pas abandonné. «Nous voulons conserver l’usine», a déclaré M. Spuhler début mars.

Certains analystes ont salué un carnet de commandes élevé, reflet de la solide position sur le marché de Stadler et de son expertise technologique. L’entreprise devrait également profiter de la tendance à l’électrification des réseaux. D’autres analystes sont plus réservés et estiment que le retard dans l’atteinte des objectifs à moyen terme risque d’être mal accueilli de la part des investisseurs.

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