SoftBank espère lever 23 milliards de francs pour sa filiale mobile

AWP

1 minute de lecture

Il s’agit d’une des plus grosses opérations de ce type dans le secteur technologique.

SoftBank Group a fixé lundi le prix définitif d’introduction en Bourse de sa filiale de télécommunications mobiles au Japon, un montant par action qui doit lui permettre de lever, le 19 décembre, plus de 23 milliards de franca sur le marché.

Il s’agit d’une des plus grosses opérations de ce type dans le secteur technologique. Tous secteurs confondus, c’est la plus importante entrée en Bourse au Japon, dépassant le montant levé en 1987 par l’opérateur de télécommunications NTT.

Le géant nippon souhaite vendre 1,76 milliard de titres de SoftBank Corp. (nom de la filiale) à 1500 yens pièce, selon un communiqué confirmant le prix initial annoncé en novembre, soit un montant total de 2646 milliards de yens (23,2 milliards de francs).

Cette offre inclut 160 millions d’actions ajoutées en raison de la forte demande.

Le projet n’a donc pas été affecté par la récente panne qui a privé de connexion des millions d’utilisateurs la semaine dernière, causée par un problème chez son fournisseur suédois Ericsson.

Les turbulences boursières liées au conflit commercial sino-américain et à diverses inquiétudes macroéconomiques et géopolitiques n’ont pas non plus entamé l’optimisme de SoftBank.

Le groupe du milliardaire Masayoshi Son veut, via cette opération, apporter «davantage de clarté au marché», en distinguant sa propre activité au moment où «il accélère les investissements à l’échelle mondiale», et celle de sa filiale, «pilier de son activité télécommunications», avait expliqué le groupe en novembre.

SoftBank conforte ainsi sa transformation en une firme financière, entrant au capital de multiples sociétés. Le groupe contrôle un important fonds, le Vision Fund, doté d’environ 100 milliards de dollars, auquel l’Arabie saoudite a contribué à hauteur de 45 milliards. Il investit dans des entreprises technologiques jugées prometteuses à travers le monde.

SoftBank Corp. continuera cependant d’être consolidée dans les comptes de SoftBank Group, qui en détiendra un peu plus de 63% après l’opération.

Ce modèle de double cotation (maison mère et filiale) est toutefois critiqué par des experts qui estiment que cela pose un problème de gouvernance, relativement à la transparence et l’égalité d’informations entre actionnaires.

A lire aussi...