Sika performe en début d’année et relève ses prévisions

AWP

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Au premier trimestre, l’entreprise de Baar a dégagé un chiffre d’affaires net de 1,998 milliard de francs, en hausse de 10,2% sur un an.

Malgré la pandémie de coronavirus, Sika a pris un bon départ en 2021, ses affaires au premier trimestre dépassant quelque peu les attentes du marché. Dans la foulée de cette nouvelle performance record, la direction du chimiste de spécialités zougois a relevé les objectifs de croissance pour l’ensemble de l’année.

De janvier à fin mars, l’entreprise de Baar a dégagé un chiffre d’affaires net de 1,998 milliard de francs, en hausse de 10,2% sur un an. Abstraction faite des effets de change, la progression s’est même hissée à 12,6%, a précisé Sika mardi. Alors que les acquisitions de Kreps, en Russie, Dritec, aux Etats-Unis et BR Massa, au Brésil, ont contribué à une hausse des revenus de 1,5%, leur croissance organique s’est fixée à 11,1%.

Les recettes ainsi légèrement dépassé les prévisions des analystes consultés par AWP. Ces derniers avaient anticipé des ventes moyennes de 1,905 milliard de francs. Seules celles de l’unité des produits destinés à l’industrie, dont celle de l’automobile, Global Business, ont présenté une évolution inférieure aux attentes.

A l’image des analystes, les investisseurs ont salué la performance du chimiste zougois. Après avoir entamé la séance sur une hausse de 1,56%, l’action Sika se négociait vers 10h10 à 274,90 francs, soit un bond de 1,9% et s’installait en tête des 20 valeurs vedettes du marché helvétique. Dans le même temps, l’indice SMI fléchissait de 0,17%. Le titre du groupe de Baar pourrait bien ainsi dépasser son plus haut historique de 276,90 francs.

Continent américain miné par les devises

«Nous avons été en mesure, dans la nouvelle année, d’enchaîner sur notre solide performance du quatrième trimestre» 2020, s’est félicité le directeur général Paul Schuler, cité dans le communiqué. Le groupe a profité de la forte demande dans certaines régions pour renforcer ses parts de marché, a-t-il ajouté.

Sika a ainsi bénéficié d’une envolée des recettes de 25% à 422,8 millions de francs dans la région Asie-Pacifique et de 12,8% à 914,7 millions dans la région englobant l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique (Emea). Seuls les Amériques ont subi une décrue de 0,7% à 482,1 millions pendant la période sous revue. Cette performance négative est cependant due à des effets de changes prononcés. Hors variation des devises, le chiffre d’affaires du continent américain a progressé de 6,2%.

Face à cette bonne performance, la direction a partiellement relevé ses objectifs pour l’ensemble de 2021, tablant désormais sur une croissance à deux chiffres en monnaies locales, contre une fourchette de 6% à 8% jusqu’à présent. La société anticipe aussi une progression supérieure à la moyenne du résultat d’exploitation (Ebit). La marge opérationnelle doit atteindre 15%.

Les prévisions d’ici 2023 ont quant à elles été confirmées, le groupe s’attendant à enregistrer une croissance en monnaies locales de 6%-8% et une hausse de la marge Ebit à 15%-18% à partir de cette année.

Départ du directeur général

Sika tient ce mardi son assemblée générale ordinaire. A cette occasion, les actionnaires du groupe zougois sont notamment appelés à élire au conseil d’administration Paul Schuler, lequel abandonnera comme déjà annoncé son poste de directeur général à fin avril. Le responsable du département Commerce et Industrie, Thomas Hasler, lui succédera début mai.

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