Services financiers: Londres signe un accord de coopération avec l’UE

AWP

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La collaboration restera pour l’instant limitée à des échanges d’informations et à la coordination de positions et de priorités pour les grands rendez-vous internationaux.

Le ministre britannique des Finances Jeremy Hunt a signé mardi un accord de coopération entre le Royaume-Uni et l’Union européenne sur les services financiers, une avancée qui témoigne d’un réchauffement des relations transmanche.

M. Hunt a signé cet accord avec la commissaire européenne aux Services financiers, Mairead McGuinness, à l’occasion de la première visite à Bruxelles d’un chancelier de l’Echiquier en trois ans.

Il a salué «un tournant important» et a estimé que ce n’était «pas la fin, mais le début» d’un dialogue renforcé avec l’UE.

Bruxelles et Londres avaient déjà conclu un tel accord en mars 2021, mais il n’avait jamais été signé en raison des dissensions sur l’application des accords commerciaux post-Brexit en Irlande du Nord.

«Je pense qu’il est juste de dire que nous avons tourné une page dans nos relations», a déclaré Mme McGuinness.

Les services financiers, moteurs de l’économie du Royaume-Uni, ont représenté 11’000 milliards de livres (12’790 milliards d’euros) en 2020, dont 44% pour le compte de clients internationaux y compris émanant de l’UE.

La collaboration restera pour l’instant limitée à des échanges d’informations et à la coordination de positions et de priorités pour les grands rendez-vous internationaux, loin du «passeport» ou des équivalences initialement espérés par le secteur avant le Brexit pour pouvoir exercer dans l’UE.

L’accord de coopération signé mardi «pose les bases d’une nouvelle ère de coopération avec nos partenaires de l’UE», a réagi dans un communiqué Chris Hayward, directeur des politiques de la City of London, l’organisme de promotion du quartier financier de Londres, et par extension l’un des porte-paroles du secteur dans le pays.

Il «va aider les services financiers britanniques à engager de nouveau des discussions productives avec l’UE, pour le bien de nos deux économies», a-t-il poursuivi.

La sortie de l’UE, devenue effective en janvier 2021, a pris la forme d’un Brexit «dur» pour les services financiers, alors que les biens ont fait l’objet d’un traité de libre-échange.

Les relations entre l’UE et le Royaume-Uni connaissent une embellie depuis la conclusion début mars du «cadre de Windsor» destiné à faciliter la circulation des marchandises au sein du Royaume-Uni en évitant toute frontière physique avec l’Irlande du Nord restée dans le marché unique européen.

Le Royaume-Uni cherche par ailleurs à réintégrer le programme de recherche Horizon Europe de l’Union européenne, doté de 96 milliards d’euros.

M. Hunt a indiqué que les détails financiers étaient actuellement en cours de négociation. «Nous avons de très bonnes discussions, et des discussions difficiles peuvent être des discussions amicales», a-t-il ajouté.

Mme McGuinness a affirmé qu’elle soutenait «des discussions plus approfondies» pour obtenir «un résultat».

Les scientifiques britanniques redoutent l’impact d’une absence de financement dans le cadre du programme Horizon, conçu pour aider à financer les percées scientifiques.

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