Royaume-Uni: Metro Bank supprime 850 postes pour faire des économies

AWP

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La banque britannique compte «passer à un modèle commercial plus rentable», en investissant notamment dans l’automatisation et dans ses canaux numériques.

La banque britannique Metro Bank a annoncé jeudi son intention de supprimer 20% de ses effectifs, soit environ 850 postes, dans le cadre d’un plan d’économies quelques semaines après avoir levé près d’un milliard de livres de financements.

Metro Bank a «identifié des économies potentielles pouvant atteindre 50 millions de livres par an» et la mise en oeuvre du plan de réduction de coûts «devrait s’achever au cours du premier trimestre 2024», a-t-elle annoncé dans un communiqué.

Ce plan se traduira notamment par «une réduction des effectifs de 20%», a précisé la banque. Cela représente environ 850 postes supprimés sur 4266 équivalents temps plein (ETP), selon des chiffres arrêtés au 30 juin par l’entreprise.

Metro Bank, qui avait vu son titre plonger à la Bourse de Londres début octobre après avoir signalé sa recherche de financements pour renforcer ses fonds propres, avait bouclé quelques jours plus tard un plan de financement de 925 millions de livres (plus d’un milliard de francs).

Ce financement est composé d’une augmentation de capital de 325 millions de livres (Spaldy Investments, société fondée par le milliardaire colombien Jaime Gilinski Bacal, deviendra actionnaire majoritaire à l’issue de l’opération) et de 600 millions de livres de refinancement de dette.

La banque compte «passer à un modèle commercial plus rentable», en investissant notamment dans l’automatisation et dans ses canaux numériques, tout en revoyant sa politique d’ouverture sept jours sur sept et d’horaires étendus pour lesquels elle est connue.

Metro Bank, lancée par un homme d’affaires américain en 2010, fut la première banque de détail ouverte depuis un siècle au Royaume-Uni. Déjà en 2019, des turbulences avaient conduit la banque à lever 375 millions de livres.

L’annonce de jeudi dopait son titre à la Bourse de Londres, qui grimpait de 4,66% à 40,40 pence vers 11H30 GMT. En revanche, depuis son entrée en Bourse en 2016, l’action de la banque a perdu plus de 98% de sa valeur.

L’entreprise est par ailleurs en discussions concernant une vente d’actifs pouvant atteindre 3 milliards de livres de prêts hypothécaires résidentiels. Selon la chaîne Sky News, des négociations exclusives ont lieu avec sa concurrente britannique Barclays sur la question.

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