Rolls-Royce embauche une autre ex-dirigeante de BP pour redresser la barre

AWP

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Nicola Grady-Smith a rejoint le prestigieux groupe «en tant que directrice de la transformation, et est placée sous la supervision hiérarchique de Tufan Erginbilgic», lui-même issu du géant pétrolier.

Le nouveau patron de Rolls-Royce a embauché une cadre dirigeante issue, comme lui, du géant des hydrocarbures BP pour rejoindre son équipe exécutive afin de redresser la performance du groupe, selon une déclaration du motoriste britannique reçue mardi par l’AFP.

Nicola Grady-Smith a rejoint l’équipe de direction de Rolls-Royce le 1er février «en tant que directrice de la transformation, et est placée sous la supervision hiérarchique de Tufan Erginbilgic», le directeur général du groupe.

Mme Grady-Smith est une «dirigeante expérimentée avec une vaste expérience internationale dans le redressement» d’activités, précise l’entreprise, qui confirme des informations du FT.

«Comme Tufan l’a explicité le mois dernier aux employés, nous devons améliorer nettement la performance de Rolls-Royce et Nicola va jouer un rôle clé pour y parvenir», ajoute-t-elle.

M. Erginbilgic, qui a pris les rênes de Rolls-Royce début 2023, avait posté sur le réseau social LinkedIn qu’il voulait «inspirer un besoin urgent de penser différemment, (...) changer la manière dont nous travaillons pour devenir plus efficaces, plus performants et compétitifs».

Mme Grady-Smith a passé 18 ans chez BP dans divers postes de direction où elle avait travaillé avec M. Erginbilgic, qui a passé deux décennies au sein du groupe pétrolier.

Le groupe spécialisé dans les moteurs d’avion avait annoncé en août le basculement dans le rouge de son résultat net semestriel, en raison d’une dévaluation de contrats de change face à l’envolée du dollar. Son chiffre d’affaires semestriel avait pourtant augmenté.

Il avait en outre prévenu devoir aussi gérer l’impact de «la hausse de l’inflation, et des perturbations des chaînes d’approvisionnement qui se poursuivent».

L’action, qui a fini en baisse de 0,11% à 107,96 pence (1,2123 euro) mardi à la Bourse de Londres, vaut moins de la moitié de son niveau prépandémie.

Rolls-Royce a, comme le reste du secteur de l’aviation, été frappé durement par la pandémie de Covid-19, qui a immobilisé le trafic aérien pendant de longs mois.

Il avait mis en place en 2020 un plan de recapitalisation et lancé la plus vaste restructuration de son histoire dans sa branche aéronautique, avec la suppression de plus de 9.000 postes.

Le groupe développe en parallèle de nouveaux segments d’activité, comme son programme visant à développer de petites centrales nucléaires au Royaume-Uni.

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