Prudence pour la croissance économique en 2022

AWP

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Pour cette année, les statisticiens fédéraux sont encore optimistes. Ils ont révisé en hausse leurs projections de progression du produit intérieur brut (PIB) à +3,5%, contre +3,4% dans leurs précédentes estimations.

Les difficultés d’approvisionnement et le resserrement des mesures sanitaires contre la pandémie de Covid-19 risquent de peser sur l’économie suisse. Si la croissance devrait rester de mise cette année, 2022 pourrait enregistrer un léger coup de frein, selon les estimations du Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco).

Pour cette année, les statisticiens fédéraux sont encore optimistes. Ils ont révisé en hausse leurs projections de progression du produit intérieur brut (PIB) à +3,5%, contre +3,4% dans leurs précédentes estimations. La consommation privée et publique, mais surtout le net rebond des exportations devraient porter la croissance helvétique, a précisé le Seco jeudi dans un communiqué. En 2020, le PIB avait chuté de 2,5% sous l’effet de la pandémie et des confinements.

Par contre, «les difficultés d’approvisionnement et le durcissement des mesures contre le Covid-19 vont peser sur l’économie mondiale durant l’hiver 2021/2022», a ajouté le Seco. La croissance du PIB en 2022 devrait ainsi ralentir à +3,2%, nettement moins que les +3,6% jusqu’à présent anticipés. En 2023, la croissance a été estimée à +1,7%.

«Les goulets d’étranglement qui touchent les chaînes d’approvisionnement et les capacités de transport à l’échelle mondiale pénalisent le secteur industriel et provoquent de fortes hausses de prix», ont souligné les spécialistes du Seco.

Inflation contenue

L’effet de nouvelles mesures de lutte contre le coronavirus pourrait cependant être limité. «Tant que de nouvelles mesures sanitaires très restrictives comme des fermetures d’entreprises à large échelle peuvent être évitées, la reprise économique ne devrait pas s’enrayer à moyen terme», ont-ils nuancé.

L’inflation, galopante aux Etats-Unis et dans la zone euro, devrait être par contre plus mesurée en Suisse. Les prix à la consommation devraient accélérer de 0,6% en 2021 et puis de 1,1% l’exercice suivant, avant de retomber à 0,7% en 2023.

Quant au marché du travail, le taux de chômage devrait reculer sur les deux prochaines années, passant de 3,0% cette année, à 2,4% la suivante et 2,3% en 2023.

Les projections du Seco pour cette année sont relativement proches de celles des autres instituts. Raiffeisen table ainsi sur le croissance du PIB de 3,5% et le Créa sur une progression de 3,6%. Les analyses sont plus divergentes pour 2022, où la banque st-galloise s’attend à +2,5% et l’institut lausannois sur +2,3%.

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