Powell modère ses perspectives sur la croissance mondiale

AWP

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«Je pense que la croissance affiche toujours une santé robuste mais elle est un peu sous pression», a déclaré le président de la Fed.

Les perspectives de l’économie mondiale restent globalement bonnes malgré des remous dans certains pays émergents, mais elles sont un peu moins positives qu’il y a quelques mois, a estimé mardi le patron de la Banque centrale américaine Jerome Powell.

«Je pense que la croissance affiche toujours une santé robuste mais elle est un peu sous pression», a déclaré le président de la Fed lors d’un symposium d’économistes d’entreprise.

Si l’économie américaine peut se résumer à encore plus de bonnes nouvelles à venir, M. Powell a souligné qu’il était «très important de prêter attention» aux développements à l’étranger et dans les pays émergents.

«C’est le principal risque auquel doivent faire face les décideurs», a-t-il insisté.

Mais pour le moment, il ne s’agit que d’une «poignée de pays émergents» et «nous continuons de voir une image raisonnablement positive même si elle est un peu moins positive qu’au début de cette année», a-t-il ajouté.

En septembre, l’institution qu’il préside a augmenté ses taux d’intérêt pour la troisième fois cette année en septembre et a prévenu qu’il y aurait une autre hausse en décembre et sans doute deux ou trois l’année prochaine en l’état actuel des choses.

Et M. Powell est persuadé que cela va continuer. Il a estimé qu’il n’y avait pas de bulle financière ou autre malgré les records successifs affichés par les principaux indices boursiers.

«Nous voyons des prix élevés d’actifs mais ce que nous ne voyons pas, à mon avis, c’est l’instabilité financière dont beaucoup s’inquiétaient», a-t-il dit.

Il a noté que les banques prennent moins de risques et ont d’importantes réserves pour faire face à un coup dur et aussi que les ménages ont également accru leur épargne.

M. Powell a donné un satisfecit à la Banque centrale américaine et à sa lutte contre l’inflation depuis la «Grande Inflation» des années 70.

C’est ce travail de longue haleine qui explique en grande partie que l’on peut aujourd’hui avoir le plein emploi aux Etats-Unis (le chômage est à 3,9%) avec une inflation qui tourne autour de 2%, a estimé le patron de la Fed.

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