PIB vaudois: croissance robuste malgré l’environnement international

Communiqué, BCV

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Les dernières prévisions de croissance pour l’économie vaudoise restent positives, selon les dernières estimations du CREA publiées par la BCV, l’État de Vaud et la CVCI.

Les dernières prévisions de croissance pour l’économie vaudoise témoignent toujours des effets sur le canton du ralentissement de l’économie mondiale. À 1,6% pour 2019 et 1,5% pour 2020, elles restent cependant positives, selon les dernières estimations du CREA publiées par la BCV, l’État de Vaud et la CVCI. Le canton bénéficie notamment du soutien de son marché intérieur.

Après s’être affaiblie l’an dernier, la conjoncture internationale semble s’être stabilisée au premier trimestre de cette année. Il n’en reste pas moins que les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis et le manque de dynamisme de la zone euro pèsent sur la croissance mondiale. Même s’il n’est pas question de récession, cet environnement morose ainsi que le renforcement du franc par rapport l’euro depuis l’an dernier brident les exportations suisses. Cependant, les effets de la faiblesse des marchés d’exportation sont au moins en partie contrebalancés par la bonne tenue des branches actives sur le marché intérieur.

Alors que la croissance suisse est attendue à 1,4% pour 2019 et 2020, la progression du produit intérieur brut (PIB) vaudois est similaire à celle de l’ensemble du pays. Globalement, les dernières prévisions n’ont pas fait l’objet de révisions importantes par rapport à celles qui ont été publiées au trimestre précédent. La seule évolution notable réside dans un ajustement de la prévision de croissance du canton pour 2020, qui est maintenant plus proche de celle de l’ensemble du pays. Pour mieux rendre compte de l’évolution conjoncturelle et être comparables, les prévisions ont été corrigées des effets des grandes manifestations sportives internationales.

Le contexte conjoncturel reste caractérisé par un degré d’incertitude élevé. Si les effets sur la croissance mondiale des mesures protectionnistes introduites ces derniers trimestres par plusieurs pays semblent pour l’heure limités, la possibilité d’une escalade – qui reste présente malgré les discussions entre la Chine et les États-Unis – est un facteur de risque. Parmi les autres incertitudes, il faut mentionner les inconnues entourant la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) ou encore les divers foyers de tensions géopolitiques. Sur le plan suisse, une poursuite de la remontée du cours du franc, en tant que valeur refuge, n’est pas exclue, tandis qu’une certaine incertitude est présente dans l’évolution des relations avec l’UE.

En ce qui concerne les branches, la chimie-pharma ainsi que les activités immobilières et les services aux entreprises devraient afficher cette année comme l’an prochain une croissance marquée (au-delà de +2%). Dans les transports et les télécommunications, une progression modérée (entre +0,5% et +2%) est attendue en 2019 et en 2020. La valeur ajoutée du commerce pourrait pour sa part rester stable (évolution entre -0,5% et +0,5%) cette année et l’an prochain. Une accélération est attendue dans les services publics et parapublics, avec une croissance modérée en 2019 et marquée en 2020. Une amélioration plus sensible est envisagée dans l’hôtellerie-restauration, une croissance marquée étant prévue l’an prochain après un repli modéré (entre -0,5% et -2%) cette année.

À l’inverse, une baisse de régime est possible dans les services financiers et la construction, avec une croissance marquée cette année et modérée l’an prochain. Un ralentissement un peu plus accentué est envisagé dans l’industrie des machines et l’horlogerie: une croissance marquée de l’activité en 2019 pourrait être suivie par une stagnation en 2020.

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