Obseva a accéléré sa combustion de liquidités l’an dernier

AWP

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Les frais de recherche du laboratoire genevois d’Ernest Loumaye se sont envolés de 40%, tandis que les dépenses administratives et générales ont enflé d’un tiers.

Le laboratoire plan-les-ouatien Obseva a puisé à un rythme accru dans ses réserves de liquidités l’an dernier, principalement pour financer le développement de traitements expérimentaux. Les frais de recherche se sont envolés de 40% pour atteindre 88,05 millions de francs, tandis que les dépenses administratives et générales ont enflé d’un tiers à 19,06 millions.

En l’absence de revenus concrets, la perte nette s’est établie à 108,79 millions, contre un déficit de 76,72 millions un an plus tôt, détaille le compte-rendu annuel diffusé jeudi. Les réserves de liquidités ont subséquemment fondu de moitié, pour représenter un peu moins de 70 millions de francs à fin décembre.

Produit désormais le plus avancé, le Linzagolix conçu pour combattre les saignements menstruels sévères liés à la fibrose utérine ainsi que l’endométriose a généré pour 51,49 millions de dépenses, contre 39,32 millions en 2018.

La facture pour le Nolasiban (amélioration du taux de fécondation lors de transferts d’embryons consécutifs à une fertilisation in vitro) a été multipliée par plus de deux à 17,21 millions. Obseva avait dû en fin d’année dernière mettre un terme à ce programme de recherche clinique avancé, l’étude «Implant 4» n’ayant pas permis de déterminer une amélioration significative de ce taux de fécondation.

Moins de dépenses

Les droits sur ce produit ont depuis été transférés au chinois Yuyuan Bioscience Technolog1y, qui mènera à ses propres frais les études nécessaires, à commencer par des recherches cliniques de phase I et II, ainsi que les procédures d’homologation en Chine. Obseva conserve les droits sur son produit dans le reste du monde.

Les dépenses pour l’OBE022, destiné à retarder les naissances prématurées, ont marginalement reculé à 2,43 millions.

A l’échelle du groupe, les dépenses de recherche et développement pour l’exercice en cours devraient être inférieures à celles de 2019, a précisé le directeur financier Tim Adams lors d’une conférence téléphonique.

Obseva prévoit de publier des résultats d’études de phase III sur le Linzagolix dans l’indication contre la fibrose utérine au cours du deuxième trimestre et de déposer des dossiers d’homologation en Europe et aux Etats-Unis autour de la fin de l’année. Pour ce candidat, Obseva cherche toujours en priorité un partenaire aux Etats-Unis pour la commercialisation dans cet important marché, a indiqué le directeur général Ernest Loumaye en conférence.

L’OBE022 doit pour sa part livrer des résultats de phase II au deuxième trimestre.

Le titre Obseva a été suspendu pendant quasiment toute la matinée, le négoce ayant repris juste avant midi avec une dégringolade de plus de 13%. A 15h08, l’action Obseva chutait de 11,8% à 2,99 francs, dans un SPI en recul de 1,79%.

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