Novartis a poursuivi sa mue au deuxième trimestre

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Novartis a accusé entre avril et fin juin une érosion de 1% de son chiffre d’affaires à 12,78 milliards de dollars (12,49 milliards de francs). A taux de change constant, la firme revendique une croissance de 5%.

Le colosse pharmaceutique Novartis assure suivre la feuille de route établie pour ses vastes chantiers de transformation, à l’occasion de son point de situation au deuxième trimestre. La restructuration dévoilée en fin d’année dernière et qui verra la disparition de 8000 postes – dont 1400 en Suisse – doit désormais déboucher d’ici 2024 sur des économies d’»environ 1,5 milliard», contre «au moins 1 milliard» jusqu’ici.

La décision sur la forme finale que prendra l’autonomisation de la filiale génériques et biosimilaires Sandoz - lancée en automne - reste, elle, agendée à la fin de l’année en cours. La direction a par contre relevé les perspectives annuelles pour l’unité, en matière de rentabilité notamment.

Sur le plan opérationnel, Novartis a accusé entre avril et fin juin une érosion de 1% de son chiffre d’affaires à 12,78 milliards de dollars (12,49 milliards de francs). A taux de change constant, la firme revendique une croissance de 5%. La contribution du cœur de métier Innovative Medicines s’est contractée de 1% à 10,46 milliards, quand les génériques et biosimilaires de Sandoz ont rapporté 2,32 milliards, en baisse de 3%.

La perte de la contribution à la performance de la participation retournée en décembre au concurrent Roche a accentué la chute du résultat net, de 41% à 1,7 milliard, explique un communiqué diffusé mardi.

Les responsables du groupe ont reformulé les prévisions pour l’ensemble de l’année en cours. La croissance et l’excédent de base doivent toujours progresser autour de 5%, à l’échelle du groupe comme d’Innovative Medicines. La rentabilité dans le cœur de métier doit évoluer plus rapidement que le chiffre d’affaires.

Sandoz doit par contre désormais générer une croissance de près de 5%, alors que les responsables misaient jusqu’ici sur une stagnation. La perspective de repli de 5% de l’excédent de base est abandonnée au profit d’une projection de stabilité.

Pas de rachat d’envergure en vue

Disposant de liquidités abondantes, mais concentrée sur ses grands travaux en cours, la direction exclut toujours l’éventualité d’une grosse acquisition. La question s’était déjà posée en fin d’année dernière, au moment de l’encaissement des 14 milliards liés au rapatriement par Roche de l’importante participation dont disposait jusqu’alors Novartis dans le capital de son concurrent.

Les stratèges du groupe avaient alors préféré choyer les actionnaires avec le lancement d’un programme de rachat d’actions doté de 15 milliards, dont deux tiers restaient à disposition fin juin.

Novartis demeure par contre disposé à procéder à des acquisitions complémentaires, a indiqué en conférence de presse son responsable financier Harry Kirsch. «Les opportunités autour de 10 milliards de dollars ont dans tous les cas augmenté», a assuré le grand argentier.

Les analystes relèvent essentiellement l’amélioration des perspectives pour Sandoz et l’objectif relevé en termes d’économies à l’horizon 2024. La performance opérationnelle n’a pour sa part guère suscité de surprise chez les observateurs.

A l’approche de la mi-journée, la nominative Novartis s’appréciait de 0,8% à 82,75 francs, au faîte d’un SMI pile à l’équilibre.

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