Nombre d’actifs occupés et taux de chômage en hausse en Suisse

AWP

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A fin juin 2021, la Suisse recensait un total de 5,035 millions de personnes actives occupées, soit un peu plus qu’au deuxième trimestre 2020 (5,012 millions).

Le nombre de personnes actives occupées en Suisse a progressé de 0,5% en un an au 2e trimestre 2021, selon l’enquête périodique de l’OFS. Dans le même temps, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) a lui aussi progressé en glissement annuel, passant de 4,6% à 5,0%. Au sein de l’Union européenne (UE), ce dernier a augmenté de 6,8 à 7,2%.

A fin juin 2021, la Suisse recensait un total de 5,035 millions de personnes actives occupées, soit un peu plus qu’au deuxième trimestre 2020 (5,012 millions), indique jeudi l’Office fédéral de la statistique (OFS), tout en précisant que les salariés en situation de chômage partiel sont comptés au rang des actifs occupés, pour autant qu’ils n’aient pas été absents pendant plus de trois mois. Chez les hommes, la hausse s’est inscrite à 0,5% et à 0,4% chez les femmes.

Après correction des variations saisonnières, le nombre de personnes actives occupées est resté stable entre le 1er et le 2e trimestre 2021. En comparaison annuelle, le nombre d’actifs occupés s’est étoffé de 1,1% pour les personnes de nationalité suisse, alors qu’il a fléchi de 0,9% pour celles disposant d’un passeport étranger.

Parmi ces dernières, le nombre des travailleurs frontaliers a augmenté de 1,7%. Celui des actifs disposant d’une autorisation de séjour s’est aussi légèrement accru de 0,7%, alors que celui des actifs occupés détenteurs d’une autorisation de séjour de courte durée a chuté de 18,4%, tout comme celui des personnes au bénéfice d’une autorisation d’établissement (2,6%).

Temps de travail en hausse

Le nombre d’heures de travail hebdomadaire effectives par personne active occupée a augmenté de 9,9% en glissement annuel, s’approchant du niveau atteint avant la pandémie de Covid-19. Le temps de travail s’est allongé dans toutes les branches, à l’exception de l’agriculture et de la sylviculture (-2,1%), où il s’est cependant maintenu à un niveau élevé. Le secteur de l’hôtellerie et de la restauration a présenté la plus vive hausse (+72,4%), suivie des branches «arts, loisirs, ménages privés et autres» (+33,4%) et «commerce et réparation» (+12,9%). Il n’en reste pas moins que le temps de travail est resté à un niveau inférieur dans les branches «hébergement et restauration» et «commerce et réparation» à celui du 2e trimestre 2019 (respectivement -20,9% et -6,0%).

Hausse du taux de chômage

A l’issue du deuxième trimestre 2021, l’OFS recensait en Suisse 246’000 personnes au chômage selon la définition du Bureau international du travail (BIT), soit 23’000 de plus qu’un an auparavant. Elles représentaient 5,0% de la population active, une part plus élevée que celle observée douze mois auparavant (4,6%).

Après correction des variations saisonnières, le taux de chômage a baissé de 0,1 point de pourcentage par rapport aux trois premiers mois de l’année, passant de 5,5% à 5,4%. Par rapport au 2e trimestre de l’année précédente, il s’est accru aussi bien au sein de l’UE, que dans la zone euro (de 7,4% à 7,9%).

En l’espace d’un an, le taux de chômage des jeunes (de 15 à 24 ans) au sens du BIT a légèrement baissé en Suisse (passant de 8,4% à 8,3%), alors qu’il a progressé au sein de l’UE (de 17,1% à 17,6%) et dans la zone euro (ZE19: de 17,6% à 17,9%). Pour la catégorie d’âge de 25 à 49 ans, il a augmenté de 4,3% à 4,9% et de 4,0% à 4,6% pour les 50 à 64 ans.

Le taux de chômage a progressé de 4,8% à 4,9% chez les hommes et de 4,4% à 5,2% chez les femmes. Ventilé selon les niveaux de formation, il s’est aussi affiché en progression dans toutes les catégories. Pour les personnes de nationalité suisse, le taux de chômage s’est accru de 3,4% à 3,5% et de 7,6% à 9,2% chez les étrangers. Au 2e trimestre 2021, le taux de chômage au sens du BIT s’élevait à 7,0% chez les ressortissants de l’UE/AELE et à 14,2% chez les personnes en provenance de pays tiers.

Au deuxième trimestre 2021, le nombre de chômeurs de longue durée au sens du BIT (un an ou plus) s’est établi à 108’000, 35’000 de plus qu’un an auparavant. La part des chômeurs de longue durée dans l’ensemble des chômeurs s’est accrue également, passant de 32,7% à 44,0%.

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