Nestlé à la peine sur les neuf premiers mois de 2023

AWP

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Les ventes se sont affaiblies de 0,4% à 68,8 milliards de francs, soit une croissance organique de 7,8% en rythme annuel avec un effet de prix de 8,4%. L'action fléchit.

Le géant Nestlé a vu ses recettes reculer sur les neuf premiers mois de son exercice 2023, notamment à cause de la force du franc qui a pesé à hauteur de 7,4% sur le résultat. Des augmentations de prix significatives ont cependant permis au groupe d’enregistrer une croissance organique. La direction confirme ainsi ses objectifs pour l’ensemble de l’année.

Entre janvier et septembre, les ventes ont stagné (-0,4%) à 68,8 milliards de francs, pour une croissance organique de 7,8% en rythme annuel avec un effet de prix de 8,4%, explique la multinationale veveysane jeudi dans un communiqué. En termes de croissance réelle interne (RIG), elle s’inscrit en négatif, à -0,6%.

Ces résultats sont en dessous des attentes du consensus AWP, dont les analystes interrogées tablaient en moyenne sur une croissance organique de 8,5%.

Par catégorie de produits, les aliments pour animaux ont généré une croissance organique de 13,1%. Concernant l’activité eaux en bouteille, la RIG a été négative à 6,9%, notamment à cause de contraintes temporaires pour Perrier. Les produits amaigrissants n’ont pas eu d’incidence particulière sur les chiffres.

Le secteur de la santé Nestlé Health Science a enregistré une croissance de 2,5%. Les vitamines et minéraux ont souffert de goulets d’étranglement en août. Ceux-ci devraient se résorber d’ici début 2024, prévoit l’entreprise.

Les ventes en ligne, en progression de 12,7%, représentent 16,6% des ventes totales du groupe.

Sur la carte du monde, la croissance organique enregistrée dans les pays émergents est de 9,0% et celle dans les pays industrialisés de 6,9%.

Optimisation du portefeuille

Au cours du troisième trimestre, Nestlé a notamment pris une participation majoritaire dans une société de chocolat haut de gamme au Brésil, Grupo CRM. Le groupe a d’autre part cédé son activité de traitement de l’allergie à l’arachide Palforzia au laboratoire zougois Stallergenes Greer.

«Nos efforts d’optimisation du portefeuille portent leurs fruits et nous augmentons les investissements en marketing qui soutiennent nos marques phares,» déclare le patron de la multinationale, Mark Schneider, cité dans un communiqué.

Pour 2023, Nestlé confirme ses objectifs de croissance organique des ventes compris entre 7% et 8% et de marge opérationnelle courante récurrente entre 17,0% et 17,5%. La direction table également sur un bénéfice récurrent par action à taux de change constants en hausse de 6% à 10%.

«Le rebond de la croissance interne réelle au quatrième trimestre et un redressement solide de la marge brute sur la même période devraient aider l’action,» estime l’analyste Pascal Boll de chez Stifel. Un avis partagé par Patrik Schwendimann, analyste pour le Banque cantonale de Zurich (ZKB), qui table aussi sur une amélioration de la marge Ebit ou encore une poursuite des activités de fusions et acquisitions, «qui pourraient faire remonter le titre.»

Depuis le début de la séance à la Bourse de Zurich, l’action Nestlé est dans le rouge. Vers 11h00, elle était en recul de 2,1% à 100,11 francs dans un SMI également en baisse de 1,2%.

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