Moody's récompense les efforts de Glencore

AWP

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Suite à la cure de désendettement, l'agence de notation relève sa perspective de «stable» à «positive».

L’agence de notation Moody’s a relevé mardi sa perspective sur Glencore, le géant zougois du négoce des matières premières, mais a maintenu sa note de crédit, prenant acte de sa vaste cure de désendettement.

Les analystes de Moody’s jugent désormais la perspective «positive», contre «stable» auparavant, mais ont laissé la note de crédit inchangée à «Baa2», qui correspond dans son barème aux niveaux d’endettement à long terme considérés comme de qualité moyenne, dans le pan inférieur.

«Notre décision de modifier la perspective à positif sur la notation de Glencore est le reflet de l’amélioration substantielle du bénéfice opérationnel», a expliqué l’agence de notation dans un communiqué.

Glencore a considérablement réduit ses ratios d’endettement et bénéficie désormais du rebond des cours des matières premières, alors même que ses coûts de production sont restés bas, a argumenté Moody’s, qui n’exclut pas de relever sa note d’un cran.

Pour l’heure, l’agence de notation a toutefois préféré la laisser inchangée pour s’assurer que les progrès se confirment dans le temps dans ce secteur très volatil, où les soubresauts sur les cours des matières premières sont fréquents.

En septembre 2015, l’action Glencore avait essuyé une tempête en Bourse alors que les investisseurs s’inquiétaient de sa dette, qui avait gonflé à près de 30 milliards de dollars, au moment même où ses revenus étaient sous pression face à la dégringolade des cours des matières premières.

Le groupe basé à Baar, dans le canton suisse de Zoug, avait alors lancé une cure drastique de désendettement qui s’était traduite entre autres par un gel de la production dans des mines en Afrique, une suspension des dividendes et des cessions d’actifs.

Sa dette a depuis été divisée par trois, ramenée à 10,6 milliards de dollars fin 2017.

Si la hausse des cours de matières premières clés pour son activité, telles que le cuivre, le zinc et le charbon thermique, devrait désormais jouer en sa faveur, le groupe a toutefois renoué avec une stratégie d’acquisitions offensive, a relevé Moody’s parmi les éventuels risques pour sa note de crédit.
 

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