Matières premières: or, café et métaux demandés

AWP

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Le métal jaune a particulièrement progressé en début de semaine, atteignant mercredi un niveau plus vu depuis presque huit ans, à 1’789,28 dollars.

L’or a échoué cette semaine à passer le seuil symbolique de 1’800 dollars l’once mais a tout de même atteint un nouveau plus haut depuis octobre 2012, dans un environnement qui reste très favorable au métal précieux.

Le métal jaune a particulièrement progressé en début de semaine, atteignant mercredi un niveau plus vu depuis presque huit ans, à 1’789,28 dollars.

Cette hausse «est particulièrement alimentée par l’assouplissement monétaire de la Réserve fédérale américains (Fed) due au coronavirus et à la persistance des tensions géopolitiques entre les Etats-Unis et la Chine», a expliqué Naeem Aslam, analyste pour Avatrade.

L’or, en tant que valeur refuge, profite de l’incertitude et des politiques monétaires ultra-accommodante qui rendent d’autres valeurs refuges, comme les obligations, moins rémunératrices.

Après avoir atteint un sommet mercredi, l’or a ensuite connu un bref trou d’air, dû à des «prises de bénéfices», selon Daniel Briesemann, analyste pour Commerzbank. Cet accès de faiblesse n’a cependant pas duré, le métal jaune parvenant à remonter dès jeudi.

Sur le London Bullion Market, l’once d’or valait 1’774,89 dollars vendredi vers 14H10 GMT (16H10 à Paris), contre 1’771,29 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Le cuivre au plus haut depuis janvier

Les cours des principaux métaux industriels se sont appréciés cette semaine sur le London Metal Exchange (LME), le cuivre atteignant jeudi les 6’120,00 dollars la tonne, une première depuis près de six mois.

Le métal rouge «connait une reprise en forme de V qui a permis d’effacer presque toutes les pertes depuis le début de la pandémie», ont constaté les analystes de ING.

Selon eux, cette tendance est alimentée par une combinaison de facteurs. Parmi eux les mesures de relance budgétaire des Etats et une forte demande du plus grand consommateur mondial, la Chine, soutenue par les levées des mesures de confinement qui coïncident avec une période traditionnelle de forte demande.

Les difficultés que traverse le Chili alimentent également cette reprise des cours du cuivre car elles pèsent sur l’approvisionnement mondial en métal rouge.

Le premier producteur mondial de cuivre totalisait mercredi plus de 280’000 cas, dont 5’753 décès confirmés via des tests et près de 9’000 morts si l’on prend en compte les cas «probables».

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 6’029,00 dollars vendredi à 14H05 GMT contre 5’957,00 dollars le vendredi précédent à la clôture.

L’aluminium valait de son côté 1’617,00 dollars la tonne, contre 1’601,50 dollars une semaine plus tôt. Le prix du nickel progressait également sur la semaine.

Le café s’arrache

Les cours du café étaient en forte hausse cette semaine, portés par les risques qui pèsent sur l’approvisionnement dans les principales zones de production, en Amérique latine pour l’arabica et en Asie du Sud-Est pour le robusta.

Au Brésil, «la récolte et le transport sont devenus très difficiles en raison de l’épidémie de coronavirus», a signalé Jack Scoville, de Price Group.

La situation sanitaire est très inquiétante dans le pays, où plus de 1’000 morts ont encore été enregistrés jeudi en 24 heures, faisant passer le bilan au-dessus des 60’000 décès, selon le ministère de la Santé.

L’Amérique latine dans son ensemble pourrait enregistrer plus de 400’000 morts dans les trois mois faute de mesures sanitaires plus strictes, selon l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS).

«Le café, comme d’ailleurs l’huile de palme et le cacao, fait face à des risques d’approvisionnement plus élevés que d’autres cultures en raison du besoin important en main-d’oeuvre nécessaire à la récolte et aux premières étapes de transformation sur les lieux de culture», ont rappelé les analystes d’UBS dans une note.

M. Scoville évoque également une météo défavorable au Vietnam laissant craindre «une production moins importante qu’attendu».

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en septembre valait 1’196 dollars vendredi à 14H15 GMT, contre 1’153 dollars le vendredi précédent à la clôture. Sur l’ICE Futures US de New York, la livre d’arabica pour livraison pour le même mois valait 103,20 cents, contre 96,65 cents sept jours auparavant.

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