Maersk va introduire en Bourse sa filiale de forages

AWP

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L’activité estimée à 4,4 milliards de dollars sera cotée à Copenhague en 2019.

Le géant maritime danois AP Møller-Maersk va introduire en Bourse sa filiale de forages, poursuivant son recentrage sur le transport, a-t-il annoncé vendredi, lors de la présentation de résultats trimestriels revenus dans le vert.

«Pour ce qui est de Maersk Drilling, il a été décidé de viser une introduction sur le Nasdaq Copenhague (nom officiel de la Bourse de Copenhague, ndlr) en 2019», a indiqué Maersk dans son rapport trimestriel.

L’activité pourrait valoir quelque 4,4 milliards de dollars, selon une estimation citée par l’agence Bloomberg.

En début de matinée, l’action Maersk prenait près de 2,2% à la Bourse de Copenhague.

Au deuxième trimestre, le numéro un mondial du transport de conteneurs est repassé de justesse dans le vert avec un bénéfice net de 18 millions de dollars contre une perte de 269 millions un an plus tôt.

«La rentabilité a été sensiblement affectée par les prix du combustible (...) et est restée à un niveau insatisfaisant», a commenté le directeur général, Søren Skou.

«Pour le reste de l’année, nous tablons sur des améliorations de notre rentabilité grâce à une baisse des coûts unitaires et une hausse des taux de fret», a-t-il ajouté, cité dans le rapport.

Évoquant des incertitudes liées au tarif de fret, au prix du carburant et aux effets de change, Maersk avait lancé un avertissement sur résultats le 7 août.

Il prévoit désormais un excédent brut d’exploitation (Ebitda) compris entre 3,5 et 4,2 milliards de dollars et un bénéfice sous-jacent «positif», contre une fourchette précédente de 4-5 milliards et un bénéfice sous-jacent supérieur à 2017 (où il avait atteint 356 millions de dollars).

«Les prévisions restent sujettes à des incertitudes dues aux risques actuels sur des restrictions supplémentaires du commerce mondial et à d’autres facteurs affectant les taux de fret des conteneurs, le prix du combustible et les taux de change», a-t-il précisé vendredi.

D’avril à juin, l’Ebitda a reculé de près de 18% sur un an, à 883 millions de dollars, et le bénéfice net sous-jacent --indicateur privilégié de Maersk qui exclut les cessions, acquisitions et dépréciations-- de 57%, à 88 millions.

Le chiffre d’affaires a, quant à lui, nettement progressé (+23,6%), à 9,5 milliards de dollars, tiré par l’acquisition de son concurrent allemand Hamburg Süd pour 3,7 milliards d’euros.

Appelée à voler de ses propres ailes, Maersk Drilling a dégagé un Ebitda de 366 millions de dollars (+2,3%) pour un chiffre d’affaires en hausse de 4,9%, à 366 millions de dollars.

En se délestant de son activité de forages, Maersk se rapproche d’un désengagement total du secteur de l’énergie.

En août 2017, il avait vendu Maersk Oil à Total pour 7,45 milliards de dollars.

Vendredi, il a annoncé avoir vendu en juillet, pour 1,2 milliard de dollars, 19,25 millions des 97,5 millions actions (équivalant à 3,7% du capital) qu’il avait reçues dans le groupe pétrolier français dans le cadre de la transaction.

Maersk dit par ailleurs continuer à chercher une solution pour sa filiale de services offshore, Maersk Supply Service.