L'or poursuit sa chute, les marchés ne craignent pas le risque

AWP

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Sur le London Bullion Market, l’once d’or valait 1.229,60 dollars vendredi vers 14H30 GMT, contre 1.242,50 dollars le vendredi précédent.

L'or a reculé sur la semaine, notamment en raison de la vigueur du dollar alors que les marchés ne se rabattent pas sur les valeurs-refuges malgré l'escalade de la guerre commerciale engagée par les Etats-Unis.

L'once d'or a touché jeudi 1.211,32 dollars, son plus bas niveau depuis un an, avant de se redresser vendredi.

Le métal jaune est notamment affaibli par la vigueur du dollar, qui a atteint jeudi son plus haut niveau en un an face à un panier d'autres monnaies.

«Mais le prix de l'or comme de l'argent reste en berne en euro, en yen ou en franc suisse», a souligné Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.

Dans le sillage de l'or, l'argent a touché jeudi 15,18 dollars l'once, son plus bas depuis plus de deux ans.

«Malgré l'escalade des mesures punitives entre les Etats-Unis et la Chine, la demande pour des actifs refuges n'est pas très forte», a souligné Harry Tchilinguirian, analyste chez BNP Paribas.

En revanche, les marchés actions restent à des niveaux élevés des deux côtés de l'Atlantique.

«Pourquoi acheter des métaux précieux, qui n'apportent pas de rendement, quand on peut avoir des actions?», s'est questionné M. Razaqzada.

Les métaux précieux se sont néanmoins repris vendredi alors que le dollar a été coupé dans son élan par Donald Trump, quand le président américain s'est inquiété de sa force.

«La Chine, l'Union européenne et les autres manipulent leur monnaie en baissant leurs taux d'intérêt, alors que les Etats-Unis augmentent leurs taux avec un dollar devenant de plus en plus fort tous les jours, ce qui dégrade notre compétitivité», a-t-il déclaré dans un tweet. «Comme d'habitude, ce n'est pas juste», a-t-il ajouté.

A plus long terme, le Conseil mondial de l'or estime pour sa part que le second semestre pourrait voir la demande pour le métal précieux grimper, notamment en raison d'un retour de l'inflation, qui amenuise la valeur des monnaies et des obligations.

Du côté des métaux platinoïdes, l'once de platine a plongé jeudi à 793,10 dollars, à son plus bas depuis près de dix ans.

L'once de palladium a pour sa part touché jeudi 859,90 dollars, à son plus bas depuis un peu moins d'un an.

Outre le manque d'appétit pour les métaux précieux, les platinoïdes souffrent d'un ralentissement de la croissance de la demande pour les véhicules, alors qu'ils sont utilisés par l'industrie automobile pour fabriquer des catalyseurs de pots d'échappement.

«La demande de véhicules passagers en Chine a augmenté de 4,6% au premier semestre par rapport à la même période l'année précédente», ont noté les analystes de UniCredit, «mais cette croissance a ralenti à 2,3% en juin», ont-ils souligné.

La volatilité des marchés de ces deux métaux est par ailleurs exacerbée par leur petite taille et par l'importance des investisseurs spéculatifs.

Sur le London Bullion Market, l'once d'or valait 1.229,60 dollars vendredi vers 14H30 GMT, contre 1.242,50 dollars le vendredi précédent vers 13H00 GMT.

L'once d'argent valait 15,48 dollars, contre 15,83 dollars il y a sept jours.

Sur le London Platinum and Palladium Market, l'once de platine s'échangeait à 828,53 dollars, contre 830,10 dollars sept jours plus tôt.

L'once de palladium valait pour sa part 888,76 dollars, contre 941,73 dollars à la fin de la semaine précédente.

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