L'euro au plus bas depuis la mi-août face au dollar

AWP

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La monnaie européenne valait 1,1313 dollar vers 20h, contre 1,1345 mardi soir.

L'euro reculait mercredi face à un dollar renforcé par un indicateur encourageant sur l'emploi américain et la bonne tenue de Wall Street.

Vers 19H00 GMT (20H00 HEC), l'euro valait 1,1313 dollar, contre 1,1345 mardi vers 21H00 GMT.

Il est tombé vers 17H50 GMT jusqu'à 1,1302 dollar, son plus bas niveau depuis mi-août.

La monnaie unique pâtit de la vigueur du billet vert, ce dernier atteignant son plus haut niveau depuis juin 2016 face à un panier composé de six grandes devises.

Le dollar est poussé notamment par les chiffres solides rapportés par l'enquête de la firme ADP, selon laquelle le secteur privé a effectué 227.000 embauches en octobre. De bon augure avant la diffusion vendredi du rapport mensuel officiel sur l'emploi, toujours scruté par les investisseurs.

«Après le ralentissement de septembre (dû au passage des ouragans), l'accélération des embauches renforce l'idée que la Réserve fédérale va continuer à relever ses taux d'intérêt, une évolution qui porte la résurgence du dollar» depuis plusieurs mois, a souligné Joe Manimbo de Western Union.

La remontée des taux tend en effet à rendre le dollar plus rémunérateur.

La bonne forme des indices de la Bourse de New York, qui continuaient mercredi à rebondir nettement à la fin d'un mois particulièrement difficile, confortait aussi l'idée que l'économie américaine restait solide et en meilleure forme que le reste de l'économie mondiale.

L'euro s'est de son côté affaissé soudainement mardi après qu'un membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, Ardo Hansson, qui s'exprimait à Tallinn (Estonie), a déclaré qu'il voyait «des facteurs temporaires qui affectent la croissance de la zone euro».

La veille, la monnaie unique avait justement souffert d'une croissance à 0,2% au troisième trimestre, son plus faible niveau en quatre ans.

Les chiffres sur l'inflation, qui a accéléré en octobre à 2,2% dans la zone euro, ou sur le chômage, qui s'est maintenu en septembre à son plus bas niveau depuis 2008, n'ont pas suffi à redresser durablement l'euro.

«Les ventes au détail allemandes (pour septembre) et l'inflation française (pour octobre) sont sorties en dessous des attentes», a relevé Kit Juckes, analyste pour Société Générale.

La livre britannique s'est quant à elle appréciée après des commentaires du ministre chargé du Brexit qui, dans une lettre adressée à des parlementaires publiée mercredi, affirme «penser» parvenir à un accord avec Bruxelles d'ici le 21 novembre. Les cambistes attendent désormais une réunion de la Banque d'Angleterre qui indiquera jeudi si elle opte ou non pour le statu quo sur sa politique monétaire.

Vers 19H00 GMT, l'euro baissait face à la monnaie nippone à 127,84 yens pour un euro, contre 128,33 yens mardi à 21H00 GMT.

Le dollar reculait aussi légèrement face au yen à 113,00 yens pour un dollar, contre 113,13 yens mardi soir.

La Banque du Japon (BoJ) a sans surprise reconduit mercredi sa politique d'assouplissement monétaire, tout en abaissant une nouvelle fois ses prévisions.

Le franc suisse baissait un peu face à l'euro, à 1,1408 franc suisse pour un euro, contre 1,1404 mardi, et face au dollar, à 1,0084 franc suisse pour un dollar, contre 1,0052 mardi soir.

L'once d'or valait 1.214,36 dollars, contre 1.222,87 dollars mardi à 21H00 GMT.

La monnaie chinoise a terminé à son plus bas niveau en dix ans, à 6,9757 yuans pour un dollar contre 6,9672 yuans mardi vers 15H30 GMT.

Enfin, le bitcoin s'échangeait pour 6.306,23 dollars, contre 6.265,27 dollars mardi, selon des chiffres compilés par Bloomberg.

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