Les USA exigent l’étiquetage «made in China» pour Hong Kong

AWP

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Washington estime que «les marchandises importées produites à Hong Kong ne peuvent plus être identifiées comme provenant de l’origine ‘Hong Kong’ mais doivent être marquées comme provenant de ‘Chine’».

Les douanes américaines vont annoncer mardi que les marchandises importées de Hong Kong devront porter la mention «fabriqué en Chine» pour pouvoir être vendues aux Etats-Unis, selon un projet de document de ces services consulté par l’AFP.

Le président américain Donald Trump avait annoncé le 14 juillet la fin du régime préférentiel accordé par Washington à Hong Kong, après l’imposition par Pékin d’une loi controversée sur la sécurité nationale dans le territoire semi-autonome.

En 2018, Hong Kong a vendu sous ce régime pour 6,3 milliards de dollars de marchandises aux Etats-Unis, en particulier des équipements électriques, des métaux précieux et des gemmes ainsi que des plastiques.

«En ce qui concerne les marchandises importées produites à Hong Kong, ces marchandises ne peuvent plus être identifiées comme provenant de l’origine ‘Hong Kong’ mais doivent être marquées comme provenant de ‘Chine’», selon le projet de document qui doit être publié mardi par les douanes américaines.

Cette décision intervient alors que les tensions s’accroissent entre les Etats-Unis et la Chine. Elle est en conformité avec le décret signé en juillet par M. Trump après avoir conclu «que Hong Kong n’est plus suffisamment autonome pour justifier un traitement différentiel par rapport à la Chine», selon le projet de document.

Un délai de 45 jours sera octroyé aux importateurs après l’annonce de cette mesure pour leur donner le temps de s’adapter.

Le décret présidentiel du 14 juillet a également mis fin au traitement préférentiel dans le domaine des passeports et aux exportations de technologies sensibles, suspendant également l’accord d’extradition de Washington avec Hong Kong et les entraînements conjoints de la police.

Les Etats-Unis ont également imposé vendredi des sanctions à un groupe de 11 responsables chinois et hongkongais accusés de saper l’autonomie de Hong Kong, dont la cheffe de l’exécutif hongkongais Carrie Lam, en réponse à l’imposition de la loi sur la sécurité.

La Chine a condamné ces sanctions «barbares» et pris des mesures à l’encontre de 11 responsables américains en représailles, dont les sénateurs Marco Rubio et Ted Cruiz ainsi que le dirigeant de l’association de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW), Kenneth Roth.

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